Par Cyrille YAPENDE
Bangui 22 avril 2021—(Ndjoni Sango): Dans le cadre de la transformation industrielle agricole visant l’amélioration de façon substantielle de la valeur ajoutée comme la culture du maïs en Centrafrique, le gouvernement et ses partenaires se lancent dans cette filière pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté. C’est dans cette optique que le ministre de l’économie et du plan, Félix Moloua et certains partenaires ont effectué une visite d’inspection du complexe d’industrie alimentaire, la société nouvelle HUSACA, le samedi 17 avril 2021.
Cette visite avait pour objectif, de visiter la nouvelle installation fournie par GOLFETTO, une entreprise italienne à la société nouvelle HUSACA, d’une capacité de 30 tonnes par jour, destinées à la fabrication du pain à base de maïs.
Selon le Ministre de l’économie et du plan, Félix MOLOUA, cette activité s’inscrit dans le cadre de la relance de la filière maïs en République centrafricaine, qui selon lui, n’est rien d’autres, que l’ambition du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, visant à venir à bout de la famine et de la malnutrition qui menace les conditions d’existence des populations.
Ce programme financièrement appuyé par la Banque d’Afrique et du Développement (BAD), a mis en œuvre, différentes activités qui vont permettre de développer ladite filière. Depuis l’intervention du Programme en 2020, les exploitants agricoles, groupements et familiaux, sont passés d’acheteurs à vendeurs de maïs.
« Suite aux événements militaro-politiques, les productions agricoles, base de l’autoconsommation, notamment le maïs, le manioc, les légumes secs, etc., ont connu une baisse drastique. Les réserves alimentaires se sont très vite épuisées obligeant les populations à développer des stratégies de survie pour faire face à l’insécurité alimentaire galopante », a précisé le ministre.
Quant au directeur général de la société nouvelle HUSACA, Read HARIRI, a estimé que le maïs constitue l’une des principales spéculations agricoles du pays. Il est aussi à la base de l’alimentation des populations, a-t-il ajouté.
« C’est une denrée alimentaire très consommée. Les résidus de la plante (tiges, pailles, etc.) sont utilisés comme fourrage pour le bétail et/ou enfouis dans le sol pour fertiliser les champs de culture », a-t-il conclu.
Le maïs constitue aussi une source de revenus importante pour les ménages qui vendent une partie de leur récolte sur les marchés locaux pour satisfaire leurs besoins quotidiens.
« La faible productivité est liée à la mauvaise qualité des semences et aux problèmes d’accès et de disponibilité des produits phytosanitaires. Mais avec le programme entrepris par le Gouvernement, en partenariat avec le PAM, l’ACDA, sur appui financier de la BAD, les problèmes résolus et les objectifs assignés seront atteints », a indiqué le directeur général de la société nouvelle HUSACA.
Dans cette lutte contre la faim et la pauvreté, le gouvernement travaille avec ses partenaires, notamment, le Programme alimentaire mondial (PAM), la Banque africaine de développement (BAD), l’ACDA et le Secrétariat permanent du RCPCA.