Par Marly Pala
Bangui 4 mai 2021—(Ndjoni Sango). En vue de renforcer le niveau de l’éducation en République centrafricaine, le gouvernement et la Banque Mondiale ont signé un accord dans le cadre du Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education 2020-2029 (PAPSE 2). La signature de cet accord a eu lieu le mardi 4 mai, dans l’enceinte de Lakouanga, en présence de quelques membres du gouvernement et des représentants de la Banque Mondiale et de l’UNICEF.
Après les crises à répétition qui ont secoué la République centrafricaine, le secteur éducatif connaît une régression. La plupart des enfants déscolarisés, faute de l’insécurité grandissante. Et ceux qui ont eu la chance d’aller à l’école ne subissent pas de meilleure éducation à cause du manque d’enseignants qualifiés.
Pour pallier ce problème, le gouvernement, appuyé par les partenaires au développement, s’investissent dans ce secteur pour lui redonner de l’espoir. Car, l’éducation des enfants favorise le développement du pays.
C’est pourquoi, la Banque Mondiale a signé un accord de financement avec le gouvernement à hauteur de plus de 30 millions de dollars, soient 17 milliards FCFA en faveur de l’éducation.
A en croire Han Fraters, Représentant de la Banque Mondiale en Centrafrique, cet appui est un partenariat global pour le secteur de l’éducation :
« Vous savez, l’investissement dans l’éducation est extrêmement important dans ce pays. Car, si on fait le tour des établissements scolaires dans le pays, on se rend compte que plusieurs enfants souffrent à cause du manque cruel des infrastructures en bon état et sont parfois enseignés par des maîtres-parents. Alors que le secteur de l’éducation est primordial pour l’avenir du pays. C’est pourquoi, cet investissement qui est un début va permettre de réhabiliter quelques 1000 salles de classes, former 8000 enseignants et autres, mais aussi, introduire la langue Sango dans l’enseignement comme l’on a vu un peu partout dans le monde afin de favoriser une meilleure compréhension aux petits enfants », a-t-il précisé.
Une satisfaction pour Moukadas Noure, ministre de l’enseignement primaire et secondaire, qui affirme que cet appui profitera aussi aux enfants déscolarisés :
« Cet appui apporte des solutions globales à la problématique de l’éducation dans le pays pour une durée de 10 ans à hauteur de 17 milliards FCFA. Cela couvre pratiquement l’ensemble du système éducatif. Je veux parler de l’enseignement primaire, secondaire, l’alphabétisation, la formation et aussi la formation supérieure. Il répond aussi aux maux qui gangrènent le système éducatif, à savoir, l’analphabétisme, la déscolarisation. Ce qui va apporter une solution adéquate au plan sectoriel de la République centrafricaine », a-t-il plaidé.
Cet énième appui au secteur éducatif intervient au moment où la plupart des enfants centrafricains à l’âge d’aller à l’école ne fréquentent pas, faute des multiples crises. Cet appui à ces différents projets sectoriels de l’éducation est salutaire pour le développement de la République centrafricaine.