Par Thomas KOSSI
Bangui 14 mai 2021—(Ndjoni Sango) : La question que tout visiteur se pose à Bangui, vient du fait que les enfants, aussi nombreux que cela puisse paraître, viennent d’où ? Ils sont dans la rue ou bien les y renvoie-t-on ?
En circulant dans la capitale centrafricaine, chaque rue a une bande de gamins. Ils sont là par curiosité, par amour pour la chose publique, ou tout simplement, par nature humaine.
Ils aiment la chose de tous, et les voilà s’y baignant comme ils le peuvent. Les habitants, quels qu’ils soient, se demandent : « Le fils de mon cœur, je lui permettrais de trouver son petit pain-là » ?
Si l’on est vraiment père comme le dit un livre, « … il est votre Père », je ne sais si vous accepterez que le fruit de votre cœur batte les airs comme on le voit par-ci, par-là. Car il est un peu difficile de savoir si celui qui marche dans le marché national, a un toit lui revenant pour reposer sa tête.
Les journées à la longue, se ressemblent toutes. La peine de ne pas trouver une petite miche de pain à se mettre sous la dent. Alors que se tailler une pauvre place pour ramasser un peu de pognon, coûte extrêmement chère. Et tout simplement l’on se dit, qu’est-ce que je suis venu faire ici ?
Je suis là parce que je le veux entièrement ? Ou bien, me voilà ici parce qu’on m’a chassé de chez moi et ce n’est que là où je suis en sécurité ? De tels questionnements bloquent celui qui dit ou pense avoir un père, une mère, tante, cousin, ou une connaissance réceptive. Car le fou, c’est une maladie, mais l’enfant dans la rue ou y abandonné, peut-il cogiter de cette manière ?
La stratégie est là. Toutefois, les rues de Centrafrique, les autres rues du monde entier, regorgent de cet essaim de peuples que l’on baptise « la nation des sans-voix » qui font la fête aux antidémocrates.
Enfants de la rue ou nation des sans voix, la cloche sonne et cherchons le chemin qui nous mènera au lointain de nos souffrances.