Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 28 mai 2021—(Ndjoni Sango) : Depuis quelques décennies, la jeunesse centrafricaine fait face à une manipulation orchestrée par les leaders politiques pour réaliser leurs rêves et leurs intérêts personnels. Si bien que l’avenir de la jeunesse centrafricaine semble dépendre des hommes politiques.
Cette situation délicate que traverse ces jeunes filles et fils du pays, est loin d’être terminée. Plusieurs problématiques peuvent être soulevées pour pouvoir faire face à cette situation qui serait dramatique. Une affirmation préoccupante de l’heure est la rareté des débouchés et le manque d’emplois, selon les constats faits. S’il faut suivre les hommes politiques ou faire partie des partis politiques pour pouvoir espérer des postes de responsabilité.
Or, il sera loyal de créer des conditions d’emploi, de l’entreprenariat pour éviter l’idée de vagabonder. Car, beaucoup de jeunes qui finissent leurs formations supérieures pensent directement à l’intégration dans la fonction publique. Il se trouve que le gouvernement n’a pas les capacités d’intégrer tout le monde.
Pourtant, les différents dirigeants ayant servi ce beau pays, avaient plusieurs fois, fait mention dans leur projet de société qu’ils mettront l’accent sur la création de l’emploi, afin de donner la chance aux jeunes diplômés d’opérer et réduire non seulement, le taux de chômage, mais également le banditisme en milieu jeune. Mais, hélas ! Cette situation ne fait que s’empirer jusqu’alors, vu que ça ne les préoccupe guère une fois arrivés au pouvoir.
Ces jeunes désœuvrés sont parfois obligés d’adhérer à un parti politique pour entrer dans la vie active. L’appartenance politique est devenue une monnaie courante pour les hommes politiques, vu que ça leur permet de faire des actions pour plaire au régime dont ils font partis, mais aussi, de pouvoir garder leur poste et d’espérer à une autre nomination.
L’un des cas palpables de cette manipulation, est celui du parti au pouvoir, le Mouvement Cœurs Unis, où les jeunes adhérents détiennent des cartes de ce parti politique pour influencer dans certains milieux en usant de leur pouvoir pour exercer leur bras de fer sur ceux qui sont neutres.
Pour être intégré, il faut parfois être homme de main d’un homme politique, avec la promesse d’être intégré dans la fonction politique et autre services. Avec ce rythme, la jeunesse centrafricaine n’aura aucun avenir de pouvoir prendre la relève et assurer un élan meilleur au pays de Zo Kwe Zo qui souffre depuis la disparition de son père fondateur, Barthélemy Boganda.
La classe politique centrafricaine est à l’origine de plusieurs malheurs de ce petit pays rempli de ressources naturelles dont les étrangers et une partie de la population qui est au pouvoir, en sont les bénéficiaires.
Ailleurs, la jeunesse est considérée comme l’avenir du pays, ce qui est le contraire en RCA, car les jeunes militants n’ont pas autre chose à faire que de s’aligner derrière un parti politique pour espérer une nomination dans un ministère.
La jeunesse se fait martyrisée à défaut de soutien. Certains se laissent facilement de se faire enrôler dans les groupes armés pour détruire leur pays. Si vraiment elle se lève comme une seule personne pour dire non à cette manipulation en prenant conscience sans faille des actes posés par contrainte, alors, la République centrafricaine peut donc espérer une relance multiforme car plusieurs défis l’attendent dans l’avenir.