Par Erick NGABA
Bangui 31 mai 2021— (Ndjoni Sango): Le candidat provisoirement élu aux législatives de Paoua 2, Timoléon Mbaîkoua, réfute les allégations produites dans le rapport de l’observatoire national des élections (ONE) sur le déroulement du scrutin tenu le 23 mai dernier. Le candidat élu, eu égard aux résultats provisoires publiés par l’Autorité nationale des élections (ANE) qui le proclame vainqueur à environ 51%, remet en cause l’impartialité de cette organisation de la société civile dont le coordonnateur Bobal André est militant d’un parti politique.
Sans incidents majeurs, les dernières législatives se sont tenues le 23 mai dernier dans les 50 circonscriptions électorales du pays, d’après l’ANE. L’Autorité nationale des élections (ANE) a bouclé le dimanche 30 mai, la publication des résultats provisoires. A l’issu de ces résultats, l’ancien député, candidat à sa propre succession, est provisoirement sorti vainqueur de ce scrutin dans sa circonscription de Paoua 2.
Seulement, l’Observatoire national des élections, une branche de la société civile centrafricaine qui observe les élections, a produit un rapport dénigrant le candidat provisoirement élu. L’organisation a accusé la famille MbaÏKoua, d’avoir manigancé le scrutin dans sa circonscription.
Selon, l’observatoire, les éléments des FACA à la solde de la famille Mbaîkoua aurait terrorisé la population de la localité l’empêchant de s’exprimer librement le jour du scrutin. L’organisation a aussi déclaré que de ces éléments des FACA auraient tenté d’enlever des urnes mais ils s’étaient butés au refus de la population.
Des allégations balayées d’un revers de main par le candidat provisoirement élu, Timoléon Mbaîkoua qui met à défis l’observatoire d’apporter les preuves de ses allégations.
« Je voudrais dire de manière claire, que tout ceci est une allégation mensongère. Rien de cela ne s’est déroulé. Or, mon adversaire battait les campagnes électorales en compagnie de la CPC. C’était pourquoi, la cour constitutionnelle a tout simplement annulé le deuxième tour dans la localité. Par la suite, les FACA, les Rwandais, et les Russes ont ramené la paix et stabilité dans la localité. C’est ce qui nous a permis, moi et mon adversaire de battre librement campagne dans la localité. Mais, nous n’avons pas utilisé l’armée nationale pour quoi que ce soit. C’est en cela que je trouve grotesque l’intervention du coordonnateur de l’observatoire national des élections quand il a dit que la présence des FACA a empêché la tenue des élections dans deux villages, je dis que c’est faux. Voilà, les procès-verbaux qui attestent que le scrutin a bel et bien eu lieu », a fait savoir Timoléon Mbaîkoua, au cours d’un point de presse à Bangui.
L’ancien ministre de l’éducation voit dans le rapport publié par l’Observatoire nationale des élections, une manipulation politique orchestrée par ses adversaires. D’après, le coordonnateur de cette organisation est un membre d’un parti politique.
D’après les informations de Ndjoni Sango, le coordonnateur de l’Observatoire national des élections est un membre du parti MLPC dirigé par Martin Ziguelé, candidat malheureux à la présidentielle du décembre 2020. La casquette politique du coordonnateur de cette organisation emmène Timoléon Mbaîkoua à remettre en cause la crédibilité du rapport publié par l’ONE.
« Je conteste ce rapport. Pourquoi, l’Observatoire n’a-t-il pas produit un rapport lorsqu’en mars la CPC avait envahi toute la zone. L’Observatoire disait que tout était normal. Mais, aujourd’hui, les FACA ont ramené la paix et la sécurité dans la zone, c’est à ce moment-là que l’Observatoire national dit que les FACA sont en train de faire peur à la population. Alors, on se demande si le coordonnateur de l’ONE est de quel côté : de la légitimité ou de l’illégitimité ?», se pose-t-il des questions avant de dénoncer une autre allégation sur les réseaux sociaux selon laquelle, la famille Mbaïkoua aurait tabassé Lazare Ndjader.
Dans cette circonscription, la population a massivement voté le 23 mai dernier, contrairement au second tour du scrutin dont les résultats ont été annulés par la cour constitutionnelle. C’est pourquoi, l’Autorité nationale des élections, organe en charge d’organiser les élections, donne un satisfecit sur la tenue de ces législatives qui ont eu lieu, d’après elle, sans incident majeur.