Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 1er juin 2021—(Ndjoni Sango) : Le concept du leadership féminin est une préoccupation peu développée en République centrafricaine qu’ailleurs. Malgré l’application du concept genre adopté et donnant la chance à toutes les femmes de pouvoir apporter leur modeste contribution pour l’essor du pays des merveilles, ce milieu reste toujours fragilisé.
Le principe du concept genre qui désigne la loi de légalité entre l’homme et la femme, reste et demeure encore un défi pour la femme centrafricaine qui est souvent considérée comme un sexe faible pour certains hommes. Et également, sous la simple raison que certaines femmes ne sont pas trop impliquées sous prétexte que le leadership est une affaire des hommes ou du moins, pensent que cette initiative ne concerne qu’une partie des femmes.
Tous ces multiples constats prouvent à suffisance, que l’autonomisation de la femme, à travers l’entreprenariat qui est un thème retenu dans l’une des assemblées féminines, n’est pas encore perçue par toutes les femmes et filles du pays. Pourtant, on voit des femmes dirigeantes d’une entreprise, d’une ONG et autres Associations, œuvrant dans le domaine de l’agriculture, humanitaire et autres.
Lors du symposium national organisé par l’ONG URU dans la salle de conférence de la CEMAC à Bangui, regroupant plusieurs femmes et filles venues de différents horizons, il y avait plus d’une dizaine de femmes leaders qui sont détentrices d’une entité dont elles sont les propriétaires.
Malgré leur situation matrimoniale et leur rang social qui ne les empêche pas de pouvoir développer des secteurs d’activités longtemps oubliés par les ministères concernés et aux partenaires et bailleurs financiers.
La place de la femme centrafricaine n’est pas toujours au foyer ou aux champs comme le disent certains hommes vulgaires, a affirmé Valentina Ndangba, présidente de l’Association Mongali, une ONG qui œuvre dans la promotion de la femme et la valorisation de la culture centrafricaine :
« Les jeunes filles centrafricaines n’ont pas encore des visions de vies. Elles ont en tête le mariage, la vie de couple, les réseaux sociaux et autres. Mais elles n’ont pas une vision de se regrouper en association afin de devenir des grandes dames dans la prises de décision. Je les exhorte à prendre conscience etde vite se ressaisir pour prendre la destinée de notre pays en main », a-t-elle souhaité.
Ces braves femmes ont partagé leurs expériences à celles qui ne sont pas encore dans la vie active, les étudiantes, les élèves et autres pour les pousser à avoir un rêve qui pourra contribuer au développement de la femme centrafricaine. Mais qu’en est-il des autres filles et femmes qui n’ont pas encore cette vision d’embrasser une carrière dans la politique ou dans l’entreprenariat ?