Par Cyrille YAPENDE
Bangui 4 juin 2021—(Ndjoni Sango) : Face aux professionnels des médias ce vendredi 4 juin 2021, le Président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu SARANDJI, appelle les organisateurs des marches contre la Minusca à ne pas s’engager dans de telles voies qui seraient, selon lui, contre productives pour la paix en RCA.
Ces derniers temps, il ne passe pas un jour sans qu’une foule de personnes organisées, se baladent avec des banderoles devant le siège de la Minusca pour demander le départ de cette mission onusienne de la République centrafricaine.
Vu l’ampleur et les conséquences dangereuses de ces multiples manifestions, le Président de l’Assemblée nationale, au nom de tous ses collègues députés, brise le silence autour de cette affaire, et appelle les organisateurs à mettre un peu de l’eau de leur vin.
D’entrée de jeu, le Président de l’Assemblée nationale a constaté que , « lors de diverses manifestations organisées depuis quelques temps devant le siège de la Minusca, certains propos malveillants ont été prononcés contre ladite mission et des menaces de mort proférées à l’endroit de ses différents responsables, en particulier Mankeur Ndiaye, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la Minusca », a-t-il rappelé.
Aussi, c’est avec une grande consternation que l’Assemblée nationale, socle de la démocratie donc surveillante de l’application des libertés et des droits fondamentaux, a noté SARANDJI, qui dit que « ces dérives verbales qui prennent de plus en plus d’ampleur et risquent, si l’on n’y prend grade, de compromettre dangereusement les bonnes relations entre la République centrafricaine et les Nations Unies, à travers son bras d’actions qu’est la MINUSCA », a-t-il dit aux organisateurs de ces marches avant de rappeler que la Minusca est en République centrafricaine, à la demande des autorités de leur pays avec l’accord du Conseil de Sécurité, face à l’aggravation de la situation sécuritaire désastreuse que le peuple centrafricain a connue encore aujourd’hui, à un degré.
Par conséquent, l’Assemblée nationale lance un vibrant appel aux organisateurs des marches et manifestations devant le siège de la Minusca, à ne pas « s’engager dans des voies qui seraient contre productives pour la paix en République centrafricaine, dont les partenaires sous régionaux, continentaux et internationaux s’y attèlent quotidiennement, parfois au risque de la vie de certains éléments ».
Par la même occasion et eu égard aux malheureux évènements survenus à la frontière centrafricano-tchadienne, la représentation nationale appelle les deux parties au calme et la retenue et entend, le moment venu, se rapprocher du Conseil National de Transition, afin de jouer à « l’apaisement dans l’intérêt des deux peuples », a-t-il conclu.
