Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 9 juin 2021—(Ndjoni Sango) : La lutte contre le blanchiment d’argent fait partie des défis lancés par les banques commerciales. La problématique soulevée est celle de savoir si les établissements de crédit en République centrafricaine, font preuve de vigilance pour vérifier la provenance des fonds déposés par leurs clients sur leur compte bancaire.
Les banques en République centrafricaine, dans l’exercice de leur profession qui est le commerce d’argent, sont, à travers ces activités principales, la réception des fonds du public, l’octroi de crédit. Et la gestion des moyens de payement est aussi soumise à des réglementations et principes bancaires. L’une des exigences de la banque est de mieux connaître son client afin de lui offrir le produit qui lui convient.
D’après les constats faits lors des différentes opérations au sein des banques commerciales en Centrafrique, on observe parfois un client détenant une quantité d’argent dans un sac au dos pour venir déposer sur son compte ou pour un virement.
Pourtant, la réglementation bancaire exige aux professionnels des banques, de mener des investigations sur chaque client et de connaître la provenance des fonds déposés sur son compte. Ce qui n’est pas le cas chez ces banques dans le pays.
En dehors du ministère des finances, les autorités bancaires en République centrafricaine, à l’exemple de l’Agence nationale des investigations Financières (ANIF), doivent nécessairement multiplier des efforts pour soutenir les banques commerciales et les caisses mutuelles dans la lutte contre le blanchiment d’argent qui reste encore, une préoccupation majeure pour les banques.
Les banques de second rang, sont sans ignorer que l’origine des fonds du blanchiment d’argent provient parfois des activités illicites telles que : la drogue, la prostitution, le braquage, etc. Pour lutter contre ces activités frauduleuses, les banques en Centrafrique doivent au préalable, doubler de vigilance et aussi, connaître ces clients qui se disent des opérateurs économiques et également la nature de leur activité sans oublier la provenance de leurs avoirs.
Il faut savoir que la République centrafricaine ne dispose que de quatre banques commerciales à savoir, la Banque Populaire Maroco-centrafricaine (BPMC), la Commerciale Bank Centrafrique (CBCA), Ecobank et la Banque Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC).