Par Cyrille YAPENDE
Bangui 6 juillet 2021—(Ndjoni Sango) : Ces derniers temps, la population de certaines localités de l’Ouham-pendé et Lim-pendé, dans le Nord-ouest de la République centrafricaine, sont pris en otage par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ces forces négatives pillent, volent et incendient des maisons et des camions de marchandises et des motos.
Face à l’opération de la libération du territoire national par les forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés, les combattants rebelles de la CPC, changent leur mode opératoire pour s’en prendre directement à la population civile. Ces rebelles n’épargnent personne sur leur passage dans certaines parties du territoire national.
Au courant de la semaine dernière, la CPC a encore frappé très fort dans la région de l’Ouham-pendé et Lim-pendé où, plusieurs motos et camions, ont été brûlés par les rebelles, des sommes d’argent des commerçants et usagers emportées et des personnes tuées au village Boyna.
D’après les populations locales contactées par notre rédaction, les rebelles deviennent comme les coupeurs de route et des braqueurs sur les civils qui ne savent pas à quel saint se vouer pour la paix du cœur. Chaque jour que Dieu fait, ils subissent la loi dictée par des combattants de la CPC qui les dépouillent de tout.
Les villes de Paoua, Bocaranga, Bozoum, Koui, Ngaoundaye et Ndim sont les zones où la CPC commet leurs forfaits sur les populations qui ne peuvent pas vaquer librement à leurs activités quotidiennes. Les habitants se plaignent de la montée des prix sur les marchés locaux.
« Nous ne pouvons pas effectuer de déplacement dans certaines zones périphériques de notre ville, de peur de nous croiser avec les rebelles qui écrasent actuellement les populations sur leur passage. Cette situation d’insécurité impacte négativement sur les populations qui n’arrivent pas à s’approvisionner avec les produits de première nécessité, à cause de la montée des prix sur les marchés », a déploré cet habitant de Paoua sous couvert de l’anonymat.
Par conséquent, la voie qui mène à Mbaïboum ou à la frontière du Cameroun, devient un chemin de croix pour les commerçants et les usagers qui vont s’approvisionner au Cameroun.
Les rebelles de la CPC qui opèrent dans ce secteur dépouillent les commerçants, voire incendient les maisons, les camions et les motos.
A travers ce mode opératoire, les rebelles de la CPC comptent asphyxier certaines régions du pays, dont l’Ouham-pendé et Lim-pendé, deux villes qui ravitaillent la capitale centrafricaine avec des produits alimentaires vivriers.