Par Erick NGABA
Bangui 2 Août 2021—(Ndjoni Sango) : C’est aux dernières heures hier soir, qu’on a appris une démission collective au sein du Mouvement Kodro ti Mo Kozo Si (MKMS, parti politique de Jean Serge Bokassa. Les cadres des structures de base ont fait une démission collective.
Comme à l’accoutumée, les partis politiques en République centrafricaine connaissent des cas de départ de ces militants et cadres après la tenue des élections. C’est ce qui est arrivé au jeune parti politique de Jean Serge Bokassa, ancien de ministre de la sécurité publique et d’administration du territoire.
Les cadres et militants du MKMS ont quitté ce navire qui se trouve aujourd’hui dans une situation chavirement politique.
Il s’agit bien là des cadres des structures de base de la jeunesse du MKMS qui ont décidé de claquer la porte. Comme l’a indiqué la note de démission, les dysfonctionnements qui minent le parti de Jean Serge Bokassa sont les raisons qui ont motivé cette démission en masse.
« Par la présente note, je viens déposer par mandat la démission de toutes les structures de base Jeunesse du Mouvement Kodro ti Mo Kozo Si en abrégé MKMS. En effet, nous sommes dans l’obligation de nous retirer suite aux multiples disfonctionnements constatés ça et là. L’entrée dans le MKMS est libre et la sortie aussi », indique la note de démission.
La note, datée du 1er Août 2021, est signée par les présidents des structures de base des jeunes du parti, mandatés par Lionel Nganangaoui, président des jeunes du MKMS et membre du bureau politique.
En effet, suites aux élections de 2016 et de fin 2020, le parti MKMS ne tient plus débout. Son président fondateur, Jean Serge Bokassa, candidat malheureux à la présidentielle de 2016, et démissionnaire à celle de 2020, n’arrive pas à conduire le parti à bon port. L’homme passe le maximum de son temps à l’étranger, notamment en France, laissant ainsi les militants du parti à la merci de la nature.
Il faut dire que le MKMS n’est pas le seul parti à vivre cette situation. L’Union pour le Renouveau centrafricain (URCA) d’Anicet Georges Dologuelé a aussi traversé la même situation. Et c’est pareil pour bon nombre des partis de l’opposition où les cadres et militants quittent pour d’autres partis notamment du pouvoir.