Par Kizer MAÏDOU
Bangui 9 Août 2021—(Ndjoni Sango) : Dans les cahiers économiques de la République centrafricaine présentés le mercredi 4 Août par la Banque Mondiale, la République centrafricaine présente un ratio élèves-enseignant très élevé dans la Mambere-Kadei, l’Ombella-M’poko et la Haute-Kotto, trois grandes principales villes du pays.
Selon ce rapport, la présence des enseignants qualifiés sont rares dans ces régions, notamment la Mambere-Kadei, l’Ombella-M’poko et la Haute-Kotto. Une situation qui constitue un blocage majeur à l’amélioration de l’accès à l’éducation.
Cette condition de pénurie importante d’enseignants dans le pays, se traduit par un ratio élèves et enseignants extrêmement en hausse hors de Bangui la capitale et précisément dans ces trois grandes villes.
Face a cette situation dont le gouvernement n’est pas à la hauteur de fournir des enseignants dans les structures des enseignants aux zones reculées, les communautés sont obligées de recruter et payer des enseignants communautaires en primaire qui de fois, peuvent former ou presque non.
A titre d’illustration de 2018 à 2019, 63% des enseignants du primaire sont des enseignants communautaires et représentent environ 70% dans les zones reculées que Bangui qui a un faible taux de 5%.
Cependant, en secondaire, plus de 2/3 des enseignants sont des vacataires dont la plupart n’ont bénéficié d’aucune formation pédagogique. D’ailleurs, pour répondre même à la demande de fournir des enseignants dans les établissements, les structures de formation des enseignants en RCA ne sont pas en mesure.
Le ratio de la République centrafricaine est parmi les plus élevé de la planète, de 2018 à 2019 dans le primaire et le secondaire, le ratio moyen était de 91/1 dans le primaire et 33/1 dans le secondaire.
Le primaire est plus élevé que la moyenne en Afrique subsaharienne. La barre est plus haute dans les établissements publics avec une moyenne de 102/1 en primaire, 59/1 en secondaire et 44/1 dans le préscolaire.
Devant la situation qui prévaut, la République centrafricaine a d’importants défis à relever, notamment en ce qui concerne une augmentation de la capacité des instituts et centre de formation des enseignants existants.
Le déploiement des enseignants qualifiés en dehors de Bangui et sur toute l’étendue du territoire national. A cela s’ajoute l’épineux problème de sécurité qui est souvent volatile.