Par Marly Pal a
Bangui 18 août 2021—(Ndjoni Sango) : Le 13 août dernier, le capitaine de l’équipe centrafricaine de football Geoffrey Kondogbia a annoncé son retrait de la sélection nationale pour des raisons d’ordre organisationnel. Ainsi, le ministre de la jeunesse et des sports et le président de la fédération centrafricaine de football ont eu, le lundi 16 août dernier, des pourparlers avec ce dernier dans lesquels, ces personnalités disent avoir pris acte des constats.
Depuis un certain temps, les infrastructures sportives centrafricaines de football sont suspendues pour des rencontres internationales. Les raisons sont entre et autres, les stades ne répondent pas aux normes, car de nombreuses choses sont à revoir sur plusieurs plans.
A cet effet, toutes les compétitions qui doivent avoir lieu en Centrafrique, sont délocalisées, ce qui fait perdre certains avantages pour le pays. Mais aucune volonté politique ne s’est manifestée, pour des raisons de détournements enregistrés pendant l’exercice de fonction du ministre sortant.
Eu égard à ces problèmes d’organisation, Geoffrey Kondogbia, capitaine de la sélection nationale de football, a manifesté de se retirer de la sélection si les choses ne s’améliorent pas.
En revanche, après des échanges téléphoniques entre ce dernier et ces personnalités, le ministre de la jeunesse et le président de la fédération de ladite discipline, ont pris acte des constats.
Selon Aristide Briand Reboas, ministre de la jeunesse et des sports, le capitaine ne fait que tirer sur la sonnette d’alarme et que chacun a sa part de responsabilité dans ce qu’il a dit : « Nous avons compris le message de Kondogbia que chacun, le gouvernement et la fédération ont leur part de responsabilité. Car il a parlé de l’organisation parce qu’il joue quand même dans une équipe qui est championne d’Espagne et donc il doit être mis dans des conditions qui répondent au moins à des critères. Car c’est un devoir patriotique qu’il a fait alors que beaucoup comme lui, avaient abandonné la sélection. Et s’il plaide, c’est pour que les choses changent, puisque le stade est suspendu et il ne peut pas venir jouer ou s’entraîner sur un terrain qui ne répond pas aux normes olympiques. A cet effet, nous l’avons compris et l’avons rassuré que tout ira mieux dans les jours à venir et la réhabilitation du stade et le choix du sélectionneur et de son adjoint », a précisé le ministre.
Pour Célestin Yanindji, président de la fédération centrafricaine de football, cette déclaration faite par le capitaine est comme un plaidoyer, issu d’un constat :
« Notre stade est suspendu depuis plus d’une année et la plus haute autorité du pays a donné des instructions qui n’ont pas été exécutées. C’est pourquoi nous n’avons pas parvenu à faire lever cette sanction. La fédération a refait l’aire de jeu. Pour le staff technique, aucun pays au monde ou si je me limite en Afrique, c’est la fédération qui paie un entraîneur ? Nous avons fait ce que nous pouvons, aujourd’hui, on connaît une avancée au niveau de l’Etat, car dans le budget 2021, il a été inscrit la prise en charge de sélectionneur national au niveau football. Donc notre capitaine veut à tout prix, gagner. Il a plusieurs fois été appelé par l’équipe de France, mais il a fait le choix de la Centrafrique donc, ce n’est pas pour perdre, mais pour gagner. Et donc, nous ferons tout pour avoir des conditions techniques requises pour que le pays soit égal à ses adversaires et que les matchs commencent à être rejoués chez nous », a-t-il précisé.
Cette prise de position de Geoffrey Kondogbia intervient alors que le complexe sportif est suspendu par la FIFA. Et que la sélection nationale manque de staff technique après le limogeage de François Zahoui et au moment où la République centrafricaine doit affronter dans les jours à venir, le Nigeria, le Liberia et le Cap-Vert pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.