Par Marly Pala
Bangui 26 août 2021—(Ndjoni Sango): L’ancien chef d’Etat tchadien, Hissène Habré, est décédé le lundi 23 août dernier à Dakar au Sénégal, des suites de Covid-19. Il purgea alors sa peine de prison à perpétuité pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis lors de l’exercice de son pouvoir au Tchad, de 1982 à 1990. C’est une alerte pour de nombreux chefs d’Etat africains qui exercent leur pouvoir de manière autoritaire.
Hissène Habré est l’un des chefs d’Etat africains qui est arrivé au pouvoir au Tchad, par un coup d’Etat. Après s’être opposé farouchement contre la Libye à travers la rébellion, ce dernier s’empare du pouvoir au Tchad par un putsch en 1982. Après huit ans d’exercice de pouvoir combien dictatorial, où près de 40.000 personnes avaient perdu la vie, Hissène Habré fut renversé par l’un de ses proches, Mahamat Idriss Déby Itno en 1990.
Ensuite, il sera contraint de s’exiler à Dakar au Sénégal, où, jusqu’en 2016, il sera arrêté et condamné à vie pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés durant son régime. Il est décédé à l’âge de 79 ans, des suites de Covid-19, alors qu’il était encore en détention.
Cette condamnation, ce décès et les défis qui attendent les parents de Hissène Habré sont comme une alerte pour certains dirigeants qui commettent des crimes et des disparitions forcées pendant leur règne. Car Habré avait créé la Direction des Documentations et de Sécurité qui règne par des répressions terribles auxquelles, près de 40.000 personnes ont été assassinées.
Il faut rappeler que 8600 familles des victimes se sont constituées en partie civile pour lesquelles Hissène Habré est condamné à verser 20 millions FCFA pour chaque partie civile. Ce qui n’a pas été fait jusqu’à son décès.