Par Cyrille YAPENDE
Bangui 30 août 2021—(Ndjoni Sango) : Les membres du bureau exécutif du parti RDC déclarent dans un communiqué de presse signé le 29 août 2021, de « nul effet », les dernières décisions de leur 1er vice-président, visant à radier et exclure temporairement certains militants dudit parti. Ils qualifient ces décisions en totale violation des dispositions des statuts et règlement intérieur de ce mouvement politique.
Dans deux décisions rendues publiques par Mohamed LAWAN, le 1er vice-président par intérim du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) le 28 août 2021, plusieurs militants dont quelques membres du bureau politique ont été radiés et exclus temporairement. Les motifs évoqués dans ces décisions sont entre autres, la récidive à l’indiscipline caractérisée. L’une des décisions interdit aux intéressés de ne pas parler au nom du RDC.
Les membres du bureau exécutif du RDC n’ont pas tardé à réagir à ces deux décisions. Dans un communiqué de presse, les quatre signataires, tous membres du bureau politique, déclarent de nul effet les décisions n° 007, 008 et 009 du 28 août 2021.
« Le RDC est en train de connaître une crise préjudiciable à sa relance et redynamisation par la volonté d’un seul homme dévoré par ses ambitions et qui est réfractaire à la stricte application des textes du parti et viscéralement opposé à toute confrontation d’idées et d’opinions », ont-ils mentionné dans ce communiqué signé par Bruno GRELA-MPOKO, 2ème vice-Président ; Nicole KOUE, 3ème vice-Président ; Justin Bertin BOBOMALIO, Secrétaire général et Iris GUILLOT, Trésorière générale.
Dans ce même communiqué, ils vont très loin pour dire que leur 1er vice-Président, désormais ministre chargé des petites et moyennes entreprises et de la promotion du secteur privé dans l’actuel gouvernement, d’être conscient de ses limites « intrinsèques » proches du néant et de son rejet par la base à cause de sa gestion « désastreuse » et clivant du parti, œuvre selon eux, au quotidien à la liquidation du legs politique de frère Président fondateur, André KOLINGBA à la RCA.
Par ailleurs, ils appellent les militantes et militants à répondre massivement à la session extraordinaire du comité directeur du samedi 4 septembre 2021, qui, pour eux, seul organe habilité à prendre des grandes décisions stratégiques qui engagent la vie de leur parti.
Or, trois mois après le décès du Président de leur parti Désiré Nzanga Bilal KOLINGBA, ce mouvement politique de la majorité, traverse une zone de turbulence avec les tensions qui ne cessent de monter d’un cran entre les leaders du RDC.
Qu’est- ce-qui est à l’origine de cette crise ? Les 4 membres du bureau exécutif de ce parti pointent d’un doigt accusateur, leur 2ème vice-président d’être illégitime à la tête de leur parti.
« L’article 39 des statuts du RDC fixe à 90 jours, la période d’intérim en cas d’empêchement définitif à la présidence du parti. Cette période est arrivée à terme le 24 juillet 2021, à minuit. Soit quatre-vingt-dix (90) jours après le décès du frère Président Désiré Nzanga Bilal Kolingba », ont-ils dénoncé.
Par conséquent, ils précisent que depuis cette date, leur frère Mohamed LAWAN n’a aucune légitimité ni qualité pour engager leur parti et encore moins, de manière à sanctionner unilatéralement leurs membres.