Par Thomas KOSSI
Bangui 1er septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Au Cameroun, l’on est prêt à dire : « Le Cameroun aux Camerounais ». Au Gabon, le fils du pays rebondit : « Le Gabon aux Gabonais ». C’est malheureux qu’en Centrafrique alors, l’on est très fier de clamer haut et fort : « Le Centrafrique aux Etrangers ». N’est-ce pas là, la fierté de l’Indépendance africaine que l’on cède son propre intérieur à autrui ?
La République centrafricaine fait son petit bonhomme de chemin. En bien ? En mal ? Toute la question reste posée vu que les pays du continent avancent comme ils le peuvent. Cependant, dans le « Berceau des Bantou », l’on ne sait pas exactement sur quel pied marcher parce que tout semble aller en mal.
Les enfants du terroir se demandent s’ils peuvent se dire de véritables ressortissants de leur terre natale ou personnelle sur laquelle on les chasse le plus souvent.
Ce qui rend celui qui vient en RCA comme expatrié, lui fait donner de l’or pur, parce qu’il a toute la chance du monde. Car, il est dit dans notre devise, l’emprise de la dignité qui pèse comme un poids lourd sur notre dos. Nous la soutenons vivement, si bien que le désordre que nous entretenons aussi clair que cela puisse apparaître, nous entraîne loin de ce que la Ré publique attend de tous ses enfants.
Et le malheur que les 623.000 km² n’ont qu’à souffrir le temps de sa démocratie, amène à penser aux pires maux qui sont les nôtres en tant que Centrafricains de souche.
C’est pourquoi, les travers à déplorer par les arrivants de toute part et côté en RCA, leur ménagent une vie si aisée à endurer par rapport aux autochtones eux-mêmes. Ces derniers renferment la peine qu’ils laissent passer au profit de celui qui ouvre la vanne et fait grandir le pays en son avantage. C’est alors que les immenses potentialités de la RCA n’appartiendront qu’aux puissants mythes externes que les enfants bénis de la terre ancestrale.
Que le bien de la nation de l’ancienne colonie française traverse les quatre coins du Centrafrique, les forces immobiles se dressent pourtant, sans les rendre le plus heureux au monde. Et cette injustice intolérable durera jusqu’à quand ?