Par Marly Pala
Bangui 19 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Dans le but de booster l’économie et favoriser le développement du capital humain, la République centrafricaine et la Banque Mondiale, signent deux conventions de financement portant sur le renforcement du capital humain et le développement des infrastructures et la collectivité. La signature de cet accord a eu lieu, le vendredi 17 septembre au palais présidentiel à Bangui entre le Chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera et le Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, Ousmane Diagana.
La République centrafricaine connaît ces deux dernières décennies une régression considérable en termes de développement du capital humain, de l’économie et aussi des infrastructures.
Ce recul est causé par les multiples conflits militaro-politiques ayant impacté sur plusieurs secteurs. Car, la plupart des investisseurs et partenaires au développement du pays se sont retirés et d’autres hésitent de signer des accords bilatéraux à cause de ces crises sans précédents.
Mais après le retour à l’ordre constitutionnel de 2016, de nombreux partenaires de la République centrafricaine ont commencé à investir dans certains secteurs.
C’est dans cette optique que la Banque Mondiale qui est partenaire de longue date de ce pays a bien voulu signer des accords de financement afin de favoriser la croissance économique en Centrafrique.
Selon Ousmane Diagana, Vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, ces deux conventions signées, visent à renforcer le capital humain et le développement des infrastructures.
« En effet, on vient de signer deux conventions de financement qui portent sur le renforcement du capital humain et le développement des infrastructures et la collectivité. Car, pour un pays enclavé comme la République centrafricaine, avec la majorité des populations de moins de 35 ans, ces deux projets sont d’une pertinence incontestable. Le fait que nous mettons à la fois, l’accent sur le capital humain et le développement des infrastructures, cela permet de créer des conditions d’une ouverture de l’économie, mais surtout pour que les populations puissent profiter d’ouverture à d’autres pays. Toutes ces questions trouveront leur solution au fur et à mesure dans notre dialogue et l’avancement de notre coopération avec le Centrafrique », a-t-il indiqué.
Pour Faustin Archange Touadera, président de la République centrafricaine, cette convention rentre dans le cadre du programme instruit dans les feuilles de route du gouvernement :
« Le capital humain fait partie de notre vision et cela rentre dans le cadre des programmes de priorité que nous avons instruit le gouvernement à mettre en œuvre. Et si vous souvenez pour le premier mandat, plus de 5000 nouveaux fonctionnaires ont été intégrés dans la fonction publique et pour la plupart, ce sont des enseignants et le personnel de la santé. C’est pour dire qu’il y a une volonté manifeste du gouvernement de travailler. Ce qui est une première fois dans notre pays. Et ce programme va se poursuivre. Car, une telle projection nécessite des ressources. C’est pour cela que nous continuons de travailler avec nos partenaires pour essayer de nous appuyer dans la mise en œuvre de cette vision. Evidemment, ces ressources vont nous aider à poursuivre ce que nous avons déjà commencé », a précisé le Chef de l’Etat.
Cette signature des conventions pour financement vient suite aux besoins de renforcement du capital humain et de développement des infrastructures auxquels, la République centrafricaine fait face. Ce qui est une piste de solution de sortie des crises socio-économiques.