Par Cyrille YAPENDE
Bangui 28 septembre 2021— (Ndjoni Sango) : La ville de Nola, préfecture de la Sangha Mbaéré, située à 720km au sud de Bangui, n’a pas été touchée par la récente crise armée à la veille des élections présidentielle et législatives de 2020-2021. Cette tension armée a paralysé la quasi-totalité de plusieurs régions de la R épublique centrafricaine mais celle de Nola n’a pas enregistré les conséquences néfastes de cette crise.
Un vent violent a frappé la Centrafrique à la fin de l’année 2020 avec le déclenchement des hostilités d’une coalition des groupes armés, dénommée CPC, coordonné par l’ex-président François BOZIZE dont la candidature à la présidentielle a été invalidée par la Cour constitutionnelle.
La coalition des patriotes pour le changement (CPC), regroupe six groupes armés actifs de la Centrafrique qui jurent de déstabiliser le régime de Bangui avec en toile de fond le boycott des élections sur toute l’étendue du territoire national.
Cette coalition, dirigée par l’ancien Président centrafricain de 2003 à 2013, a lancé plusieurs attaques armées dans l’intérieur mais la ville de Nola, dans la Sangha Mbaéré n’a pas été touchée par cette violence armée.
Pendant notre séjour dans cette ville forestière, riche aux pierres précieuses et les bio-alimentaires de toutes sortes, les habitants de cette localité vaquent librement à leurs occupations sans se faire déranger par les forces négatives qui continuent de roder autour de certaines zones de province, entre autres, Yaloké, Baoro, Bouar et ouham-pendé.
Hormis cette facette qui expose la quiétude de la ville préfectorale de la Sangha Mbaéré, une forte cohabitation règne entre les deux communautés qui vivent actuellement en symbiose relation. Les collecteurs de diamant nationaux et internationaux ont ouvert les portes de leur bureau d’achat, et ceci a permis aux artisans miniers de reprendre le chemin de chantier minier comme auparavant.
Les quelques signes qui témoignent à suffisance que les habitants de cette localité vivent en inquiétude sont la présence des autorités locales Étatiques qui sont chacun de leur fonction.
« Nous avons ouï dire via les ondes et les parents qui sont dans certaines villes attaquées par la CPC qui menace de faire tomber le régime actuel. Cette tension armée a contaminé d’autres villes du pays sans arriver chez nous. Depuis 2020 jusqu’à ce jour, nous n’avons pas vu les forces non conventionnelles sauf les FACA qui sont avec nous pour nous protéger », a témoigné Aladji Ibrahim, un commerçant de ladite ville que nous avons rencontré dans sa boutique.
Ne concernant le blocus de quelques corridors qui ravitaillent la capitale et quelques villes province, ce jeune commerçant de Nola, a reconnu que le blocage de ses corridors à impacter négativement dans leur ville, « Heureusement, les forces armées centrafricaines et leurs alliés russes et rwandais ont rapidement réagi pour libérer la ville Gamboula permettant de ravitailler notre ville via Kendjo », a-t-il conclu.
Il est à rappeler que depuis la contre-offensive des FACA et leurs alliés russes et rwandais contre les positions des forces négatives dans l’arrière-pays, ces derniers changent leur mode opératoire pour devenir des coupeurs de route sur les usagers qui empruntent certaines zones, déclarées « Rouges ». La ville de Nola quant à elle est déclarée zone « verte » pour la paix et la quiétude qui règne à 100%.
