Par Thomas KOSSI
Bangui 7 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : « Pour mieux vivre, il faut vivre en cachette « , dit un adage. Paka est un homme qui se bat à longueur de journées pour survivre. Après son baccalauréat A4’, le garçon fait les pieds et la tête pour oublier ses parents disparus. Mais que fait-il exactement comme activité génératrice de revenu(AGR) ?
Depuis les bancs de l’école, le garçon manipule cahiers et friperies. Le peu d’argent dont il a bénéficié en son temps comme sentinelle d’un certain magistrat, lui aura permis d’acheter beaucoup de vêtements. Comme il n’a ni enfant, ni compagne, il vit comme un veuf. Partout, le garçon va et vient dans un complet tiré à quatre épingles. Revient-il d’une cérémonie de noces ?
Rentre-t-il d’une soirée d’avec une reine mondaine ? Non, Personne ne saurait dire ce qu’il fait exactement. Seulement, le voir passer, le voir venir, cela n’enchante personne. Paka fait son tralala sans se demander s’il est avec les hommes d’ici-bas ou s’il frappe seul le sol de la terre qui ne lui appartient pas.
Ce que les gens ignorent, c’est que du matin au soir, il ne parle ni ne dise bonjour à qui que ce soit. En allant en promenade, il est toujours seul. Jamais il ne répond à une salutation. Lui-même ne dit jamais bonjour ni bonsoir. Mais il fait son petit chemin quand même.
Cependant, tout le quartier sait désormais que Paka est un vrai policier. Personne ne sait que ce que le compatriote fait, en toute journée, en une nuit, des hommes à lui font la chasse à quelqu’un. Qui ? Seul l’avenir le saura.
Mais pour le moment, Paka va seul vers un rivage que les gens à lui méconnaissent. Car la planète sait désormais que l’homme devient une bête à faire oublier. N’est-ce pas que le présent demande à chacun de connaître un Paka comme flic qu’il faut se méfier face à un acte d’incivisme?