Par Prince NZAPAOKO
Bangui 26 Octobre 2021—(Ndjoni Sango): Le gouvernement centrafricain exprime sa vive protestation contre les autorités françaises suite aux propos injuriés du ministre français des affaires étrangères sur la RCA. Sur l’instruction du gouvernement qui qualifie ces propos d’injures, le ministre de l’économie, du plan et de la coopération Internationale, Félix MOLOUA, ministre intérimaire des affaires étrangères, a convoqué le vendredi dernier, l’Ambassadeur français à Bangui, Jean Marc Grosgurin.
C’était dans la matinée du vendredi 22 octobre 2021, au cabinet du ministre centrafricain de la coopération, que le diplomate français doit des explications aux autorités centrafricaines sur la sortie médiatique de Jean Yves le Drian.
Dans leurs échanges, le ministre Moloua a exprimé à Grosgurin la protestation du gouvernement centrafricain par rapport à l’acharnement à tous les niveaux des autorités françaises contre le régime de Bangui.
A travers leur représentation à Bangui, le membre du gouvernement centrafricain a rappelé aux autorités françaises que « la coopération avec tous les partenaires se doit être faite dans un cadre de partenariat respectueux de la souveraineté centrafricaine ».
Le ministre Moloua de préciser que cette « attitude inamicale, et manque de courtoisie du ministre française des affaires étrangères sont susceptibles de détériorer la coopération avec la RCA avec qui, elle a toujours eu des relations traditionnelles courtoises ».
Le rapprochement du gouvernement centrafricain avec d’autres pays alliés comme la Russie et le Rwanda a suscité une haine des autorités françaises. Dans une émission télévisée, Jean Yves Le Drian a déclaré que la présence russe en Centrafrique s’accapare la fiscalité de ce pays par le groupe appelé « Wagner ».
Cette déclaration a créé une vague d’indignation au sein du gouvernement centrafricain et de la société civile contre les autorités françaises.
Au cours de leurs échanges, le diplomate français dit avoir pris bonne note et a promis, selon les confrères de la presse du département de la coopération, faire de son mieux pour que « ce malentendu ne soit qu’un passé ».