Par Thomas KOSSI
Bangui 26 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Après de longs temps de tergiversation, l’on s’accorde à reconnaître comme outil de conservation de l’unité nationale, que la langue nationale entre dans le jeu du système éducatif. Plus de 60 ans plus tard, la démocratie fait la part belle. Mais les enseignants dans ce domaine auraient-ils eu le soin de préparer leur arme d’enseigner la langue nationale comme il convient ?
Si en Centrafrique l’on se jette à l’eau, cela veut dire que les exemples ont fait mouche ailleurs. Seulement, le retard a quelque chose à dire mais si la volonté politique couvre tout comme il faut, aucune peine ne sera déplorée. Car enseigner en Sango ne veut pas dire chose nouvelle, mais c’est l’officialisation de ce qui se fait déjà.
Nombre de maîtres, professeurs s’adonnent à cette gymnastique pédagogique qui aide parfois à la bonne compréhension des apprenants. Aujourd’hui, la vérité est plus que sublime.
La République centrafricaine doit être très fière de posséder une langue que presque de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, au Centre, chacune, chacun parle le Sango. Un effort particulier mérite que l’on en fasse. Si dans l’enseignement l’on officialise le Sango comme discipline à part entière, il y a de quoi être nationalement et démocratiquement heureux. N’est-ce pas que la ligne vers le progrès se trace ?
Seuls ceux qui ont cette lecture parleront dans ce sens. L’on ne pourra pas gloser dans la bonne initiative si une langue natale ne participe pas au fondement de la racine de développement, de croissance, de la justice et du bonheur de la population. Que les artisans centrafricains voués à la tâche mettent la main utile à cette bienveillante volonté.
Enseigner en langue du pays fera grandir la RCA que le monde entier saura que cette civilisation demande qu’on le respecte. Le système éducatif, socle de décollage régulier, booste le Centrafrique à voir loin vers un bout de tunnel béant.
