Bangui 4 Novembre 2021–(Ndjoni Sango): Dans sa déclaration fracassante, le Mouvement Talitha Koum Centrafrique réagit aux dernières actualités en République centrafricaine. La suspension de la procédure de la levé d’immunité parlementaire de certains députés de l’opposition, et l’incident dramatique au tour de la Résidence du président Touadera par le contingent égyptien de la Minusca sont les point évoqués dans cette déclaration.
DECLARATION DE TALITHA KOUM CENTRAFRIQUE RELATIVE A LA SUSPENSION PAR LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE DE LA PROCEDURE DE LEVEE DE L’IMMUNITE PARLEMENTAIRE CONTRE CERTAINS ELUS DE LA NATION ET L’INCIDENT IMPLIQUANT LE CONTINGENT EGYPTIEN DE LA MINUSCA
Centrafricaines, centrafricains, très chers compatriotes,
Le 27 Octobre 2021, le Président de l’Assemblée Nationale adressait une note aux Président des groupes parlementaires leur demandant de désigner leur représentant devant siéger au sein d’un Comité Ad ’hoc à charge de statuer sur la levée de l’immunité de certains élus de la nation en réponse à une demande du Juge d’Instruction.
Cette procédure visant les députés ZIGUELE, DOLOGUELE, ZINGAS ainsi que l’honorable déchu MECKASSOUA des charges qui pèsent à leur encontre en l’occurrence intelligence avec la rébellion, atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, association de malfaiteurs, assassinats, destructions de biens, viols en bande organisée, incendies, pillages à grande échelle… bref des crimes imprescriptibles comme le prévoit la loi fondamentale de la RCA.
La réaction de l’opposition soi-dite démocratique a été de se retirer du processus de dialogue républicain initié par le Président Faustin Archange TOUADERA pour donner une nouvelle chance à la paix dans notre pays.
Par communiqués laconiques du 30 Octobre 2021, la CODE 20 de Cyriaque GONDA et consorts, le MLPC de ZIGUELE Martin, le PATRI de MBOLIGOUMBA, le KELEMBA PDS de Simplice Aurélien ZINGAS et l’URCA de DOLOGUELE ont ainsi mis fin à leur présence dans le Comité Préparatoire du Dialogue Républicain dans un esprit de chantage et de diversion politique comme ils en ont l’habitude.
Le 02 Novembre 2021,le peuple a par la suite suivi avec grande stupéfaction la décision du Président de l’Assemblée Nationale de reporter l’application de cette note pour faciliter la sérénité utile au bon déroulement du dialogue républicain.
Il y a lieu de dire à haute et intelligible voix que la RCA est et demeure un ETAT de DROIT.
Le respect du principe de la séparation des pouvoirs Exécutifs, Législatifs et Judiciaires est un principe cher à notre jeune démocratie.
Le Député reste un citoyen passible de poursuite et de condamnation aux conditions prévues par les textes en vigueur car nul n’est au-dessus de la loi.
La diversion politique à l’origine du report de la procédure déclenchée contre les députés ZIGUELE, DOLOGUELE, ZINGAS et l’ex député MECKASSOUA n’est qu’une tentative de plus de l’opposition de soustraire ces prisonniers en sursis des mailles d’une justice bien lancée.
Les victimes des différentes crises que le pays a connues instrumentalisées avec la complicité de ces élus de la nation ou directement commandités par ces derniers restent sur leur garde et maintiennent leur calme pour faciliter la sérénité des débats du dialogue républicain annoncé, ces victimes restent cependant mobilisées pour combattre toute insinuation d’une impunité qui voudrait empêcher ZIGUELE, ZINGAS, DOLOGUELE et MECKASSOUA de répondre de leurs actes devant nos tribunaux après les assises du Dialogue républicain.
Le Président Faustin Archange TOUADERA a bien retenu la lutte contre l’impunité comme un axe prioritaire de sa politique lors de son discours de prestation de serment pour ce nouveau mandat, le peuple attend que cette volonté politique affichée se manifeste dans les faits pour une justice impartiale et équitable.
L’intrusion du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) de BENINGA et autres dans une affaire purement judiciaire pour soutenir mordicus les prisonniers en sursis est une preuve supplémentaire de l’implication d’une frange de la société civile centrafricaine dans la nébuleuse qui veut prendre en otage les institutions de la République au profit d’un schéma de déstabilisation de l’Etat. Il s’agit bien d’un réseau de malfaiteurs.
S’agissant de l’incident impliquant les forces Egyptiennes de la MINUSCA qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, il sied de rappeler que les us en la matière exigent qu’un nouveau contingent qui arrive sur le territoire national soit briefé et accompagné par les anciens pendant au moins trois ou six mois car la mission d’UNPOL en Centrafrique est une mission armée comme au Mali et en RDC.
La sortie de ce nouveau contingent devrait être faite sous le commandement des anciens.
Le refus par la MINUSCA d’une enquête mixte comme le propose le Gouvernement en dit long sur les tenants et aboutissants de cette affaire.
Au demeurant la MINUSCA doit jouer franc-jeu avec les autorités centrafricaines et tout mettre en œuvre pour accomplir son mandat dans le respect des textes en vigueur.
MANKEUR NDIAYE doit éviter une Nième crise entre la RCA et la MINUSCA en cessant le jeu de la manipulation pour éviter toute descente de la population dans la rue.
Oui à la réconciliation nationale, Oui au dialogue républicain avec toutes les forces vives de la nation, mais NON A L’IMPUNITE ET A L’UTILISATION D’UNE INSTITUTION DE LA REPUBLIQUE COMME UN SANCTUAIRE DEVANT COUVRIR ET PROTEGER DES DELINQUANTS DE LA REPUBLIQUE,NON à l’amnistie et à la nomination aux postes de responsabilité.
Comme disent les latins « QUI POPULUM SUUM PRODIT, FODIT SEPULCRUM SUUM » autrement-dit « QUI TRAHIT LE PEUPLE CREUSE SA PROPRE TOMBE »
Fait à Bangui, le 04 Novembre 2021
Le Coordonnateur National de TALITHA KOUM Centrafrique, Membre du Réseau International de TALITHA KOUM basé à Rome en Italie
Blaise Didacien KOSSIMATCHI