Par Cyrille YAPENDE
Bangui 5 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) menace de quitter le comité d’organisation du dialogue républicain si les représentants des partis politiques de l’opposition ne reviennent pas dans ledit comité. Cette menace a été faite par le parole-parole du GTSC, Paul Crescent Beninga, dans une interview accordée le 4 octobre 2021 à nos confrères de radio Ndeké Luka.
A l’approche de la tenue du dialogue dit républicain dont les travaux préparatoires continuent de faire son petit bonhomme de chemin, les représentants des forces de l’opposition démocratique qui siègent dans ce comité, se sont retirés de ce comité, suite à l’exhumation par le Président du parlement Sarandji du dossier visant à lever l’immunité parlementaire de certains députés de l’opposition.
Suite au retrait de l’opposition, le GTSC dont le représentant occupe la fonction du rapporteur général dans le comité préparatoire du dialogue républicain, menace au son tour, de se retirer de ce comité si les opposants ne font pas leur retour.
« Quel est l’intérêt aujourd’hui du GTSC de rester dans ce comité qui se veut inclusif et qui, à la fin, se retrouve plus ou moins exclusif. Si on n’arrive pas à trouver des solutions ou si on n’arrive pas à faire revenir les forces de l’opposition dans le comité préparatoire, l’intérêt de ce dialogue ne s’y voit pas. A partir de ce moment-là, mieux vaut être vrai et clair avec soi-même que de jouer le jeu qui, de mon point de vue, n’est pas juste », a avancé Crescent Paul Beninga, porte-parole du GTSC et rapporteur général du comité préparatoire du dialogue républicain.
Sans les forces de l’opposition démocratique, le GTSC pense que le prochain dialogue serait « un dialogue de sourd et monologue » si toutes les composantes des forces vives de la nation ne sont pas réunies autour de la table.
Cependant, le retrait des représentants de l’opposition démocratique dans le comité a suscité des vives réactions dans le pays jusqu’ à pousser le bureau de l’Assemblée nationale à revenir sur sa décision pour annuler la procédure qui vise à lever l’immunité parlementaire des députés de l’opposition Martin Ziguele, Anicet Georges Dologuele et Aurélien Simplice Zingas.
48 heures après que le Président de l’Assemblée nationale a retiré cette procédure, les députés précités ne se sont pas officiellement prononcés sur cette affaire qui continue de couler la salive et l’encre dans le pays.
Plusieurs voix se soulèvent dans le pays pour appeler les opposants à revenir dans ce comité et au gouvernement de chercher à calmer cette tension politique qui risque de freiner les bonnes marches de ce dialogue.
