EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 5 novembre 2021—(Ndjoni Sango) : Ce 15 novembre 2021, prend fin le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Cest sous une vive tension que les discutions sur le renouvellement ou non du mandat cette mission onusienne sont enclenchées.
En 2020, le Conseil de sécurité a renouvelé, jusqu’au 15 novembre 2021, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Le Conseil a renforcé ce mandat, notamment dans l’appui que la MINUSCA fournit au processus de paix dans le pays.
Aujourd’hui, la Mission onusienne dans le pays est sous le feu de critiques dans le pays Les limites de la Minusca à pouvoir protéger les civils comme le stipule son mandat, les bavures de certains contingents de ses casques bleus sur le terrain sont les points d’achoppement de vives critiques au sein de la classe politique, de la société civile et aussi de la communauté internationale.
Des mobilisations de protestations et de mécontentement à l’égard des casques bleus sont de plus organisations dans les villes de la RCA ces derniers temps. L’on dénonce au cours de ces manifestations hostiles à la Minusca, l’accointance entre certains casques bleus et les groupes rebelles dans la déstabilisation du pays. L’incident dramatique au tour de la résidence du président centrafricain, Faustin Archange Touadera, à Bangui, impliquant les casques bleus égyptiens de la Minsuca, soldant par la mort brutale d’une fille de 16 ans, vient encore enfoncer le clou.
L’on constate que la tension a monté d’un cran suite à cet incident dramatique. Les différentes réactions venant de part et autres, de la Minusca et du gouvernement centrafricain, démontent un climat de méfiant qui s’installe à la veille de renouvellement du mandat de la Minusca. Le gouvernement à travers la ministre des affaires étrangères, Sylvie Baipo Témon, a insisté à faire le point sur cette situation avec le leadership de la Minusca.
C’est une situation déplorable qui fragilise davantage la coopération entre le gouvernement centrafricain et la Minusca si l’on n’arrive pas désamorcer cette bombe qui s’attarde à s’exploser. Au-dessus tout, c’est la paix qui préoccupe la population. Car, le peuple centrafricain réclame la sécurité, la protection et le respect des droits de l’homme.