RCA: la problématique des violences faites aux femmes et des cas de féminicide

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Conférence débat sur les VBG à Bangui @crédit photo Prince Nzapaoko

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 27 novembre 2021—(Ndjoni Sango) : Une conférence-débat a eu lieu autour du thème « travailler ensemble pour combattre les violences faites aux femmes et aux filles y compris les cas de féminicide en RCA ». Ce moment d’échange a eu lieu au siège de la Minusca, en présence des leaders communautaires et des personnalités politiques.

Dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre faites aux femmes durant les périodes des conflits dont a traversé la République centrafricaine, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation de la paix en Centrafrique (Minusca) , avec l’appui des autres partenaires ont organisé une conférence-débat pour évoquer les questions liées aux différentes formes de violences sexuelles subies par les femmes.

« Le rôle des Nations-Unies dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles est d’accompagner les efforts du gouvernement contre ces violences. Ce système des nations-unies consiste aussi à mobiliser la communauté internationale sur cette lutte qui, en Centrafrique, n’est pas le seul pays à subir ces atrocités car, c’est partout dans le monde. Notre rôle consiste aussi à les inscrire dans nos programmes. Cette campagne doit être fait en 365 jours et non pas seulement les 16 jours », a expliqué Salvator Nkurunziza, représentant pour l’ONU Femmes en Centrafrique.

« La participation des Nations-Unies dans la prise en charge des victimes de VBG sont multiformes. Il y a d’abord l’appui psycho-social, l’appui à l’autonomisation économique des femmes, accès aux services, l’appui juridique », a-t-il conclu.

« Les défis sont énormes si on voit les chiffres, on se rend compte que l’ampleur du phénomène est vaste et cela nécessite beaucoup de moyens pour relever ce défi. Le premier challenge est d’abord le changement de comportement pourquoi ce sont toujours les femmes qui doivent être les seules à être les victimes des violences alors que ce sont aussi des hommes à part entière. Il y a également les  pesanteurs socio-culturels qui font également qu’il y a beaucoup de pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des filles telles que l’excision, les violences psychologiques que font les maris sur leurs femmes, les dénis de ressources sans oublier le mariage précoce », a fait savoir Margueritte Ramadan, ministre chargée de la promotion du genre de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant.

Il faut rappeler que  cette assise a eu lieu dans le cadre de 16 jours d’activisme de la Minusca. Les violences basées sur le genre restent encore un grand défi à relever pour le pouvoir en place ainsi que les partenaires qui luttent contre ce fléau.

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