Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 29 novembre 2021— (Ndjoni Sango) : Le dialogue républicain tant attendu par les Centrafricains, souffre depuis un certain temps d’une anomalie. Il y a entre autres la question du financement et du retrait des leaders de partis politiques de l’opposition à ce grand rendez-vous national.
Dans un discours annoncé sur la radio nationale, l’homme de 30 mars, le président Faustin Archange Touadera, a promis d’organiser un dialogue républicain avec les forces vives de la nation ainsi que les groupes armés ayant respecté l’accord de paix signé le 6 février 2019. Après cette annonce, un comité d’organisation dudit dialogue a été mis en place.
L’autre irrégularité et malentendu constaté est celui du retrait de la classe politique COD-2020 dans cette concertation nationale. Ce refus de se présenter à ce débat, prouve à suffisance, constitue aussi un frein dans les préparatifs de ce dialogue en République centrafricaine.
Le vendredi dernier, la Cour pénale spéciale (CPS), a procédé à l’arrestation du ministre de l’élevage Hassan Bouba, aile de l’UPC de Ali Darassa. Or pour le gouvernement, ce chef de guerre a sensibilisé certains combattants de l’UPC et autres leaders rebelles à déposer les armes pour respecter le principe de DDRR, mais le fait qu’il soit arrêté trop tôt par cette juridiction, poussera d’autres combattants à reprendre les hostilités contre la population civile qui est toujours la principale victime de ces barbaries.
Et pour les victimes, ce seigneur de guerre doit être jugé pour ses crimes contre les civils dans la Ouaka et la Basse-Kotto.
Quel type de dialogue va-t-on organiser avec l’absence de l’opposition politique et certains participants ? Qu’est ce qui se cache derrière le processus de paix qui ne cesse de souffrir à cause de la mainmise de certaines autorités nationales et internationales? A quoi a servi la feuille de route de Luanda ? Toutes ces interrogations restent sans réponses.
La République centrafricaine a plusieurs fois connus des dialogues dans ce pays. Malgré tout, cette nation n’a toujours pas connu la paix tant souhaitée par ses dignes filles et fils. La population espère à travers le prochain dialogue pour vivre une paix définitive.