Par Fofito Mattas
Bangui 17 décembre 2021—(Ndjoni Sango): Le dialogue républicain annoncé par le gouvernement après les scrutins du 27 décembre ne cesse de souffrir d’une hémorragie qui dépasse l’entendement du citoyen lambda en ce sens qu’il se pose d’énormes questions sur la réussite de ce grand rendez-vous national.
La République centrafricaine est un pays où si on fait un pas en avant, il y a forte chance qu’on fasse encore 5 pas en arrière. Ce qui veut dire le pays souffre des multiples troubles politico-militaires occasionnées par certains leaders politiques qui sont les principales sources de malheurs du peuple centrafricain qui continue d’être des victimes de leur barbarie.
C’est pourquoi, pour ramener la paix et la sécurité, le vivre ensemble dans ce pays en perpétuel conflit politico-militaire, il faut que les parties en guerre puissent s’asseoir autour d’une table et discuter des points de reformes et des pistes de solution pour l’avenir du pays. , c’est le sens même du dialogue républicain annoncé par le chef de l’Etat qui a déjà mis en place le comité d’organisation dont les filles et fils du pays attendent la tenue avec impatience.
Cette volonté d’organiser le dialogue n’est pas du goût de certains hommes politiques qui ne se préoccupent que de leurs propres intérêts au détriment de celui du peuple qui a tant souffert durant les multiples périodes de turbulences sécuritaires qu’a traversé ce pays. Des irrégularités constatées sont nombreuses.
D’un autre côté, le gouvernement qui manque les moyens de financement pour organiser cette concertation nationale et de l’autre côté, le retrait de l’opposition démocratique à ce cette concertation, il y a également le non-respect du cessez le feu par les groupes armés, sans oublier la reprise des hostilités dans certaines localités du pays par les troupes rebelles de la CPC.
Avec cette allure, va-t-on réellement tenir ce dialogue qui serait peut être une solution à cette sortie de crise? Avec ces anomalies relevées, l’on sache déjà à quel point certains hommes politiques ne sont pas prêts pour conduire la destinée de ce pays vers une paix durable, propre et définitive.
Doit-on toujours souffrir à cause de la soif de pouvoir de certains leaders politiques? Pour combien de temps le peuple centrafricain va continuer à vivre cette terreur avant d’arriver à une paix tant souhaitée?