Par Kizer MAÏDOU
Bangui 11 Janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Le vendredi 8 janvier dernier, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES), parallèlement avec le gouvernement, avaient annoncé la reprise 10 janvier 2022 des cours à l’université de Bangui. La rédaction de Ndjoni-Sango, en sillonnant le campus universitaire, a constaté la reprise effective mais timide des cours à l’université de Bangui.
En dépit des salles de classe et bureaux ouverts, les étudiants et enseignants ont répondu favorablement à cette annonce des reprises de cours à l’université de Bangui, après deux mois de trêve observée par les enseignants du SYNAES.
Pour les étudiants, le campus universitaire à cette reprise, a été effective dans certaines Facultés comme le Droit mais elle est encore timide, explique un étudiant, dans l’espoir de retrouver effectivement les bancs dans les jours qui suivent :
« Les cours ont évidemment repris mais timides, en ce sens que les professeurs sont sur le campus universitaire, les étudiants aussi sont-là. Déjà, ce matin, certains cadets de la Première année ont pris cours, certains professeurs sont venus mais puisqu’ils sont en réunion, voilà pourquoi la reprise est timide. J’ose espérer qu’à partir de demain, les cours vont reprendre véritablement », espère Arthur, étudiant en 1ère année de master en Droit.
Même son de cloche du côté des étudiants de l’Institut supérieur de technologie (IST) qui se sont organisés pour nettoyer les salles de classe à la reprise des cours qui ne sont pas effectives du fait de l’absence des enseignants qui sont en réunion de concertation.
« Pour le moment, on est incertain de cette reprise bien que les professeurs soient-là. Les délégués se sont organisés pour nettoyer les salles de classe, d’aucuns d’eux n’ont encore fait cours, on est en train d’observer jusqu’à demain », a témoigné l’étudiant en 2ème Année de Génie industrielle, option réseau et télécommunication.
Pendant ce temps, les Enseignants du Supérieur ont convoqué une réunion d’urgence dans l’amphithéâtre Barthélemy Boganda pour se concerter sur la reprise effective des activités académique sur le campus universitaire.
Du côté du Secrétaire général du SYNAES, ces enseignants qui contestent cette reprise, n’ont pas la légitimité d’outrepasser les textes qui constituent les normes syndicales. Selon Eddy Romuald WODE-PALEM, les enseignants devraient reprendre leur foie du moment où le gouvernement s’est engagé à satisfaire 50% de leur revendication après les négociations.
Par ailleurs, du côté des Etudiants, on constate l’engouement autour de cette reprise. Les Etudiants ont cette volonté manifeste de reprendre les cours vu les 2 mois de retard accusés par cette grève des enseignants du supérieur, ils ont cette soif de la reprise effective des cours.
« Nous souhaitons vraiment que la reprise soit effective et efficace pour que nous finissions vite cette ancienne année académique pour entamer la nouvelle. Nous-mêmes, on est prêt », souhaite Elise, Etudiante en 1ère année de sociologie à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH).
Notons qu’au terme de cet accord entre gouvernement et le SYNAES signé le 5 janvier et qui a favorisé cette reprise, sur les six (6) points de revendications du SYNAES, le gouvernement donne son accord pour que les indemnités spécifiques et primes soient mises en œuvre à partir de juillet 2022 en ce qui concerne les indemnités de logement, de transport et la prime de risques. Les autres points de revendications ne seront pris en comptes qu’à partir de 2023.