Par Cyrille YAPENDE
Bangui 13 janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Le Président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance (HABG), Eugène-Guy Demba a brossé ce 13 janvier 2022 aux professionnels des médias, le bilan de sa première mandature et projette des perspectives ou réformes principales en cours. La présentation de ce bilan intervient à moins de deux mois de la fin de son premier mandat à la tête de cette institution républicaine.
Face à la presse, le Président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance (HABG), Eugène Guy Demba a présenté le bilan synthétique des cinq ans à la tête de cette institution de la République centrafricaine, créée par une loi organique après les élections couplées de 2016.
D’entrée de jeu, le Président de la HABG, a démarré son exposé sur les réalisations substantielles durant les cinq années écoulées, les contraintes éprouvées et les perspectives ou réformes principales en cours. Dans sa présentation, il a rappelé entre autres, que l’institution dont il a la charge, a organisé des divers ateliers ou séminaire de renforcement de capacité de son personnel, la gestion rigoureuse et transparente des moyens financiers.
La coopération avec les institutions de bonne gouvernance à l’extérieur était inscrite dans son bilan avec en toile de fond, les obtentions du financement d’une mission d’imprégnation et d’échange d’expériences avec un aboutissement presque finalisé d’une convention qui cadre avec les institutions marocaines ; le financement d’une mission d’imprégnation et d’échange avec les institutions de Madagascar dans l’optique d’un appui technique pour la réforme organique de la HABG et le financement d’une mission d’imprégnation et d’échanges avec la Chine pour s’inspirer du système de lutte contre la corruption en Chine.
« Obtention d’appuis multiformes et à travers des ateliers de renforcement de capacités et des contributions techniques par les PTF comme le PNUD, la MINUSCA (Division des Droits de l’Homme), le FMI, l’ONUDC, etc. L’obtention des apports multiformes de quelques ONG ou associations internationales comme IRI, CIEDL, ACCORD, CDH », a-t-il rappelé.
« MISSIONS D’INVESTIGATIONS ET RAPPORTS »
Dans ses propos liminaires, le numéro 1 de la HABG n’a pas oublié les missions d’investigations et rapports sur les soupçons de détournements des derniers publics, de bradages des biens de l’Etat.
Selon lui, les rapports de mission d’investigation à Bangui et ayant conduit à enquêtes dans certaines régions du pays pour certaines et ayant couvert plusieurs secteurs d’activités publiques et parapubliques du pays dont quelques exemples patents sont entre autres, « l’Assemblée nationale ; investigations sur les soupçons de malversations financières dans cette institution pour la période du 30 mars 2016 au 30 septembre 2018 et au ministre de la défense nationale avec les investigations sur les soupçons de malversations administratives et financières au ministère de la défense nationale et la restructuration de l’armée sur la période allant du 1er janvier 2017 au 31 août 2018 », a déclaré Eugène Guy Demba.
Concernant les contraintes éprouvées, il a précisé que cette jeune institution fait face à des difficultés budgétaires, les difficultés de collaboration avec les institutions et les organes étatiques portés sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et l’insuffisance de soutien des partenaires au développement.
Pour conclure, l’enseignant à l’Université de Bangui a étalé quelques perspectives en cours dont les réformes générales de la loi organique en vue de renforcer l’efficacité de ladite institution ; l’opérationnalisation de la stratégie nationale de bonne gouvernance et le renforcement de la visibilité de la HABG.