Par Erick NGABA
Bangui 31 Janvier 2022—(Ndjoni Sango): La visite de Staffan de Mistura, nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara, dans les camps de Tindouf mi-janvier 2022, a été négativement marquée par la présence des enfants soldats du front Polisario.
En effet, nommé en novembre 2021 par l’ONU après la démission en 2019 de l’allemand Horst Köhler, l’Italien Staffan de Mistura a entamé sa première mission difficile dans la région afin de relancer le processus politique sur le Sahara.
Arrivé dans les camps de Tindouf le 16 janvier dernier, l’envoyé de l’ONU a été accueilli par Sidi Mohamed, représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordonnateur auprès de la Minurso.
Durant la décente du diplomate onusien dans divers sites à Tindouf et à Rabouni, où se trouvent un mémorial de guerre et un dispensaire médical géré par le Croissant rouge, les observateurs présents ont fait remarquer la présence des enfants soldats du front Polisario.
Ce n’est un secret de polichinelle. C’est connu de tous que le recrutement et l’enrôlement d’enfants soldats est une stratégie utilisée par le front Polisario dans le conflit armé de la région. Or, les textes de l’ONU interdisent cette pratique considérée comme un crime de guerre à l’égard des enfants dont la place doit être à l’école.
Etant envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura ne doit pas manquer de relever dans son rapport cette présence des enfants soldats du Polisario pour que l’ONU prenne des mesures qui s’imposent contre les leaders du front Polisario.
Quant à ce conflit artificiel, le Maroc maintient ses positions. Au cours de la visite de Mistura à Rabat, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a réitéré ses positions dont l’autonomie du territoire comme seul cadre de discussions entre les parties et l’implication de toutes les parties en conflit notamment le Maroc, l’Algérie, le Polisario et la Mauritanie.