Par Cyrille YAPENDE
Bangui 21 février 2022—(Ndjoni Sango) : La tracasserie routière dans l’arrière-pays avec des multiples barrières illégales installées par les forces armées centrafricaines (FACA), continue de susciter de l’indignation dans le pays. Le chef d’état-major des FACA, le général de corps d’armées Zéphyrin Mamadou, a mis en garde, la semaine dernière, les soldats déployés à Bocaranga qui continuent dans cette indiscipline.
Ces derniers temps, il ne passe pas un jour sans que les usagers de transport se lamentent de la tracasserie routière imposée par les forces armées centrafricaines, déployées dans certaines villes de provinces. Ces soldats FACA installent des barrières illégales leur permettant de racketter les populations centrafricaines.
Malgré les multiples dénonciations des députés de la nation, cette pratique continue de faire son petit bonhomme de chemin au grand dam des autorités militaires qui ne cherchent pas à arrêter cette hémorragie.
En mission de travail dans la localité de l’Ouham-pendé et Lim-pendé, dans le nord-ouest de la République centrafricaine, le Chef d’état-major des forces armées centrafricaines, a mis en garde les brebis galeuses qui continuent de persister dans cette situation tant dénoncée dans le pays.
« Il a été dit que vous devez rester dans le cadre de la discipline militaire. Il a été remarqué que partout il y a des dérapages venant de nos soldats, nous sommes appelés à travailler ou à collaborer avec la population. C’est ce manquement qui ternit l’image de nos troupes. Je sais que parmi nos troupes il y a ces poignées de soldats indisciplinés qui sont versés dans cette pratique. Votre mission, c’est de ne pas rester sur les barrières et procéder à des rackets. Votre mission est de sécuriser la zone dans laquelle vous êtes déployés », a réagi le général Zéphyrin Mamadou.
Cette question de rackets a été plusieurs fois au cœur de débat au niveau de l’Assemblée nationale et dans les médias mais aucune mesure ferme n’est envisagée par le gouvernement pour endiguer cette pratique. Au mois de décembre dernier, le parlement centrafricain a interpelé le Chef du gouvernement sur les mesures permettant de mettre fin à ce phénomène. Depuis ce jour, aucune action n’a été menée par le gouvernement dans ce sens.
Le ministère de la défense à travers son ministre a mis en place un comité d’enquête afin de travailler sur ce dossier devant permettre de cette pratique, mais jusqu’alors, aucune ligne n’a été bougée dans les rangs des éléments déployés en province qui continuent de racketter les usagers sous le nez et barbe des autorités locales.
