Par Fofito Mattas
Bangui 3 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Les autorités centrafricaines, dans l’accomplissement de leurs multiples tâches, commettent parfois des erreurs monumentales qui jouent en défaveur de la nation. C’est le cas d’un accord signé avec la Minusca qui stipule que les actes de crimes, accidents commis par les casques bleus sur des civils doivent ne doivent pas être poursuivis par la justice centrafricaine.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation de la paix en Centrafrique (Minusca), depuis son arrivée sur le territoire Centrafricain en 2014 durant les crises militaro-politiques, n’a toujours pas fait ses preuves conformément à son mandat de protection des civils. Beaucoup des bavures telles que les cas d’accidents, des violences sexuelles des casques bleus de l’ONU sur les filles et femmes, le trafic des ressources naturelles sont les actifs de cette institution onusienne.
Des manifestations de masses, des réclamations et des plaintes de la part des victimes sont restées sans réponses. Des plaintes déposées dans les instances judiciaires qui ne sont pas jamais traitées en ce sens qu’il n y a jamais eu de procès. Tout simplement parce que lors de la signature du contrat entre le gouvernement et la Minusca, il existe un traité selon lequel, tout acte commis par les éléments de casques bleus serait resté sans poursuite par la justice centrafricaine quel que soit le crime.
Alors doit-on laisser les actes commis par ces casques bleus impunis parce nos dirigeants ignorent le vice caché de ce cet accord ? Qui va donc réparer ces dommages à leur place ?
Selon les constats faits, lors des accidents de circulation commis par les contingents de la Minusca, cette institution donne une somme forfaitaire à la famille qui s’élève à 452.400 FCFA. Or, entretemps, les véhicules onusiens sont assurés par une compagnie d’assurance SUNU à Bangui qui ne fait que son travail qui consiste à protéger son assureur quel que soit le dégât.
C’est le cas d’un accident de circulation commis par les casques bleus de la Minusca au centre-ville qui a occasionné la mort de deux personnes l’année dernière. Les parents des victimes ont saisi le Bureau d’Aide Judiciaire Centrafricaine (BAJCA), un organe qui offre des services judiciaires gratuits aux victimes des crimes commis par les militaires étrangers. Qui à son tour saisie les autres instances juridictionnelles dont le procès qui devrait avoir lieu le 22 février a été reporté pour des raisons dont-on ignore.