Par Marly Pala
Bangui 22 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Le dialogue républicain tant attendu par les Centrafricains, démarre depuis le lundi 21 mars à l’hémicycle de l’Assemblée nationale à Bangui. A cet effet, environ 450 personnes, représentant les différentes organisations, ont répondu présentes, exceptés les groupes armés. Alors, qu’est-ce que le peuple peut espérer de ces pourparlers?
La République centrafricaine a longtemps été sous l’emprise de la crise politique et sécuritaire. Cela est provoqué par les multiples conflits militaro-politiques, engendrés par des contentieux et malentendus entre les fils et filles du pays. Et cela a amené de la division parmi les communautés et a fait fuir plusieurs citoyens à l’extérieur du pays.
Malgré plusieurs mécanismes mis en place pour le retour de la stabilité et la signature de l’accord ou encore les assises pour réunir le peuple autour d’une table, des sentiments de rejet et de méfiance se créent toutefois, parmi la classe politique et de l’autre côté, les exactions des groupes armés.
Aujourd’hui, le pays abrite pour une nouvelle fois, le dialogue, dit républicain. Que peut espérer le Centrafricain de ces assises ?
« Nous avons trop souffert à cause la mauvaise politique que font nos politiciens, cela a provoqué des ruptures qui ont pris d’autres tournures et nous ont entraînées dans ce que nous vivons aujourd’hui. Le dialogue est bien, car il permet à chacun de dire les raisons qui l’ont poussé à commettre telles ou telles choses. Mais nous déplorons l’organisation de ce dialogue, car les groupes armés qui continuent de tuer les populations ne sont pas convoqués et cela fait un peu peur. Donc, nous voulons un retour de la paix définitive dans notre pays après la tenue de ce dialogue comme l’une des thématiques l’a dit », a martelé un Centrafricain sous l’anonymat.
Ce dialogue qui n’est pas pour la première fois, est organisé autour de plusieurs thématiques, dont Paix et Sécurité, Gouvernance, Etat de droit, relations internationales entre autres. Ceci prendra une semaine, du 21 mars et 27 mars, sans les groupes armés, principaux acteurs de la crise centrafricaine. Attendons voir…
