Par Fofito Mattas
Bangui 24 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Une mission conduite par les Forces armées centrafricaines s’est rendue ce jeudi 24 mars à plus de 10 km de Boali centre, afin de récupérer les engins explosifs et autres effets militaires exposés sur le chantier des travaux des fibres optiques. Ces effets militaires sont des résidus des armes abonnées par les rebelles de la CPC lors des opérations de ratissage en 2021 par les forces gouvernementales.
Les travaux d’installation des fibres-optiques qui ont déroulé depuis 2019 à Bangui et qui s’étendent jusqu’aux villes de province dont Boali centre se sont confrontés par des incidents liés aux explosifs et des minutions de guerre. Ces handicaps créent la psychose chez les ingénieurs et les ouvriers de ce projet, mais freinent également ces travaux qui devraient déjà être opérationnels.
L’installation des câbles des fibres-optiques se font sur plusieurs chaînes. Il y a tout d’abord la phase de génie civil qui consiste à creuser des trous et installés les câbles. Sauf que ces travaux sont aux arrêts à cause de la découverte des plusieurs engins militaires retrouvés par les travailleurs durant l’accomplissement de leur tâches. Lors de la descente de des forces gouvernementales à Boali, elles ont retrouvé des étuis des balles et autres effets militaires.
« C’est durant les travaux qui visent à creuser des trous et faire la dalle qu’en ce moment qu’on a découvert 2 lances roquettes. Du coup, on ne peut pas poser la chambre des câbles. Après ces constats faits, nous avions remonté l’information aux autorités, c’est pourquoi, la semaine dernière, un contingent des casques bleus de la Minusca s’est rendu sur les lieux et a désamorcé ces deux lance-roquettes », a fait savoir Jonathan Sayoro, superviseur des travaux des fibre-optiques à Boali.
« Après la descente de ce contingent de la Minusca, nous avons repris les travaux et malheureusement encore, nous avions découvert ces deux autres étuis de balles enfoncés sous la terre. On n’a encore alerté à nouveau l’Etat-Major des armées qui a envoyé ses équipes pour enlever ces engins. Nous sommes inquiets. C’est la raison pour laquelle on n’a arrêté ces travaux en attendant que nos forces de sécurités puissent faire le nécessaire d’abord », a-t-il conclu.
Cette opération de déminage fait suite aux nombreuses plaintes faites par la population dans certaines zones où il y a eu des violents combats entre les Forces armées centrafricaines et les éléments rebelles. Elle garantit également la stabilité et la libre circulation des personnes et des biens.