Par Erick NGABA
Bangui 23 Mars 2022—(Ndjoni Sango): Depuis ces derniers temps en République centrafricaine, on constate que des voix s’élèvent pour évoquer la révision de la constitution du 30 mars 2016. Des leaders d’opinion et même des hautes personnalités du pays en parlent dans les médias et sur les réseaux sociaux à l’aurore du dialogue républicain en cours.
Si certains estiment que la tenue du dialogue républicain est une aubaine pour se pencher sur la question de la modification de la constitution dont on relève certaines incohérences dans les paragraphes, d’autres voient déjà une possibilité d’un troisième mandat du président de la République, Faustin Archange Touadera, qui est à son deuxième mandat depuis le 30 mars 2016.
Bien avant, certains leaders d’organisations de la société civile ont commencé à interpeller les Centrafricains sur la nécessité de revoir les textes fondamentaux du pays, notamment la constitution. Ils ont par exemple évoqué l’article 154 dans les paragraphes soulignent le contexte de la transition.
De leur avis, certains textes de lois dont pour la plupart datent de l’époque coloniale et sont calqués des textes de loi française, seraient incompatibles au contexte d’aujourd’hui où le pays se relève de ses cendres pour enclencher le processus de son développement. Ils jugent caduques ces textes fondamentaux notamment la constitution qui a été votée et adoptée en 2014, période trouble pendant laquelle les institutions républicaines étaient sous influence des groupes armés.
Aujourd’hui, durant les pourparlers de paix baptisés dialogue républicain, la modification de la constitution centrafricaine revient sur les lèvres et gagne les débats sur les réseaux sociaux et sur dans la presse.
Des interrogations fusent dans les rues de Bangui pour comprendre ce débat. Modifier la constitution pour la contextualiser avec la réalité du pays aujourd’hui, ou modifier la constitution pour prolonger soit le mandat du président de la République ou soit pour prolonger le mandat de 5 ans à 7 ans? La question reste posée, puisque l’on est encore dans le vif du sujet.
Durant les débats en plénières à l’assemblée nationale, deux camps étaient contradictoires sur le sujet. Le camp présidentiel et le camp de l’opposition et de la société civile ont entamé un débat houleux sur la question de la modification de certains articles jugés étonnés de la constitution. Des recommandations ont été faites par les participants. Une pétition en faveur de la révision de la loi vient d’être lancée pour pouvoir saisir le parlement.
Mais, s’il faut le rappeler, la modification de la constitution a été toujours l’objet de débat contradictoire dans le pays. De tout façon, par voie de référendum, le peuple centrafricain sera appelé à se prononcer s’il arrive à mettre à réviser cette loi fondamentale. Ce moment viendra pour en être clairement fixé.