RCA: « Tôngôlô ti Bê Afrika » répond au collectif « Touche pas à ma Constitution »

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Stanislas Kokota-Doby, Coordonnateur de l'ONG Tôngôlô Ti Beafrika @crédit photo Erick Ngaba

Par Juste MBANGO

Bangui 26 mars 2022—(Ndjoni Sango) : La question de la révision de la Constitution du 30 mars 2016, soulève un vif débat au sein des acteurs politiques et de la société civile, depuis de le début de la tenue du dialogue républicain. Le collectif « Touche pas à ma Constitution » dont le siège se trouve depuis en France s’oppose à l’idée de la modification de la constitution tout en tirant l’attention sur le deuxième paragraphe de l’article 35. La réaction de ce collectif a aussitôt suscité la réplique de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika» à Bangui.

« J’aimerai dire que ce monsieur est carrément à côté de la plaque ! Pourquoi ? Parce que personne n’a parlé de l’article 35 alinéa 2 de la Constitution du 30 mars 2016 qui vise le mandat du président de la République. Nous avons de la Constitution dans sa globalité. Cette Constitution à mon avis est caduque. Il y a des institutions évoquées dans cette Constitution qui sont inexistantes », a rétorqué Stanislas Kokota Dobi, Coordonnateur de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika» dans une interview accordée à Radio Lengo Songo.

En prenant des exemples, Stanislas Kokota Dobi évoque les articles 68, 72 qui, d’après lui, ne font pas allusion aux experts qui exercent à l’Assemblée nationale. Il cite en exemple aussi les articles 2 et 73 de la Constitution qui fait allusion au Sénat.

« Tout le monde sait que le Sénat, jusqu’aujourd’hui est inexistant. Ajouté à cela, aucun représentant du territorial n’est élu jusqu’aujourd’hui. Il existe un autre article qui fait référence à la Cour de Cassation. Il existe en République centrafricaine, une seule Cour de Cassation pour toute l’étendue du territoire. Mais, le citoyen Centrafricain qui se trouve à Obo, à Bambouti ou Birao, s’il est mécontent de la décision de la justice, comment fera-t-il pour formuler une requête auprès de la Cour de Cassation dans cette Constitution, il y a le Haut Conseil de Communication, il y a le ministère de la Communication et des Médias. Cela créé un amalgame ! Il n’existe nulle part dans la Constitution les dispositions qui essayent de délimiter leurs missions. Ce qui fait que cela pose un sérieux problème », a-t-il relevé.

Au regard de tout le manquement constaté, le Coordonnateur de l’association «Tôngôlô ti Bê Afrika» estime qu’il faut une nouvelle constitution pour l’adapter au contexte actuel de la République centrafricain.

« Nous voulons une nouvelle Constitution reflétant les réalités de la République centrafricaine qui devient de plus en plus forte par rapport à la montée en puissance des FACA appuyées par leurs alliés Rwandais et Russes », a-t-il conclu.

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