Par Cyrille YAPENDE
Bangui 5 avril 2022—(Ndjoni Sango) : Même si l’utilisation des mines anti-personnel et engins explosifs, est interdite dans le monde, la République centrafricaine continue de faire face à ces engins explosifs qui sont fréquemment utilisés par les groupes armés dans le nord-ouest du pays. Cette utilisation constante menace gravement la vie de la population de cette région, souvent victime de l’explosion abusive des mines posées.
Selon l’ONU, la journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte anti-mines est l’occasion de constater les progrès accomplis pour nettoyer la planète des restes des explosifs de guerres et le chemin qu’il reste à parcourir.
Pendant ce temps, les mines anti-personnel se sont invitées dans le conflit en République centrafricaine depuis que les forces loyalistes et leurs alliés ont lancé une contre-offensive contre les groupes armés dans les régions du pays. Face cette offensive armée, les combattants des 3R, un groupe actif de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), changent leur mode opératoire en utilisant les engins explosifs pour contrecarrer la progression des forces gouvernementales.
L’utilisation de ces mines anti-personnel entre 2021 et 2022 dans le nord-ouest de la Centrafrique devient une épine dans les chaussures des habitants de cette région, de plus en plus victime. En 2021, plus d’une dizaine de personnes ont perdu la vie dans des explosions des mines.
Devant cette préoccupation, la MINUSCA lance ce moment une opération de déminage dans la localité du nord-ouest du pays. La mission a annoncé que l’unité d’action anti-mines en charge de ces opérations de déminage recevrait dans un bref délai un renfort en équipements.
« Nous comptons sur l’arrivée très prochaines de quelques renforts en matière de déminage, également les restes de munitions de guerre, singulièrement, les roquettes et les grenades. Nous voulons aussi lancer un appel à la population qu’en cas de découverte de ces engins, il ne faut pas y toucher. Il faut repérer la zone et informer nos troupes », a dit le général Daniel Sidiki Traoré, commandant des forces de la Minusca.
D’après le Secrétaire général de l’ONU, les mines, les restes explosifs de guerre et les engins explosifs improvisés continuent de tuer ou de blesser chaque année des milliers de personnes, dont nombreux sont des enfants.
A l’occasion de la célébration de la journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte anti-mines avril 2022, le SG de l’ONU demande à tous les Etats d’adhérer à la Convention sans plus tarder.