Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 14 mai 2022—(Ndjoni Sango) : Lors de la première édition sur la problématique de la féminisation à la magistrature, organisée par l’ONU Femmes le 10 mai 2022, la ministre de la promotion du genre, de la protection de la femme et de l’enfant, Margueritte Ramadan, a exhorté les jeunes étudiantes en faculté de droit à opter massivement pour la magistrature afin de défendre les causes des femmes.
Le concept de la parité dans les différents milieux professionnels reste encore un défi majeur pour la génération féminine. Dans plusieurs départements ministériels, les institutions privées et autres, on constate une multitude d’hommes tous des cadres et qui sont des décisionnaires.
Contrairement aux femmes qui sont reléguées au second plan pour plusieurs motifs. Le faible taux de la scolarisation des jeunes filles, le mariage précoce, les grossesses précoces, les violences basées sur le genre sont entre-autres les handicaps qui fragilisent l’émancipation de la femme.
Ces anomalies constatées apparaissent, alors qu’il y’a de cela 27 ans, plus précisément en 1995 que la déclaration et le programme d’action de Beijing note un écart entre l’égalité de droit et dans les faits entre les deux sexes.
C’est à l’issu de ces nombreux manquements que les femmes leaders de différentes associations se mobilisent à travers des actions concrètes pour relever ce challenge avec cette impartialité concernant la dominance masculine afin de booster ce vide dans les prises de décisions.
« Cette rencontre nous permet de voir plus claire que les femmes sont comptées au bout de doigt dans les instances juridictionnelles. Le droit des femmes n’a pas encore atteint le niveau souhaité à défaut de la féminisation qui aujourd’hui sera notre cheval de bataille. Je lance également un vibrant appel à mes filles qui sont étudiantes dans les universités et dans les facultés de droit à embrasser la carrière judiciaire afin de défendre nos droits. Il y’a les problèmes sociaux sur la succession où après la mort du mari la femme est écartée voire même délaissée des biens laissés par son défunt mari, les VBG qui constituent un crime qui ne doivent pas restés impunis », a expliqué la ministre de la promotion du genre, de la protection de la femme et de l’enfant, Margueritte Ramadan.
En dépit de la promulgation de la loi sur la parité entre hommes et femme qui est votée en RCA depuis le 24 novembre 2016, instituant un quota minimum de 35% de représentativité des femmes à des instances décisionnelles sur une période transitoire de dix ans jusqu’en 2026, le niveau des femmes demeure toujours préoccupant.
Au niveau du pouvoir exécutif, l’on compte à peine 7 femmes ministres sur 32 membres du gouvernement ; à la préfectorale 12% des femmes préfets ; au niveau législatifs juste 12,8% des femmes députées et une seule préside la commission parlementaire sur un total de 8 commissions.