Par Prince Nzapaoko
Bangui 10 juin 2022— (Ndjoni Sango): Les discussions sur la modification de la Constitution du 30 mars 2016 continuent de faire le petit bonhomme de chemin. Après l’initiative menée par les élus de nation et le Front Républicain, c’est au tour de l’ONG Tongolo Ti Bé-Africa et les centrales syndicales d’en débattre sur ce projet qui continue de faire couler de faire l’actualité dans le pays. Cette rencontre a eu lieu à l’hôtel ledger plazza.
La plateforme Tongolo Ti Bé-Africa, qui est l’une des Associations de la société civile, coordonnée par Dobi Kokota, a organisé un moment d’échanges avec les responsables des centrales syndicales pour échanger sur le projet de loi constitutionnelle modifiant et complétant certaines dispositions de ladite loi mère du 30 mars 2016.
Pour le responsable de cette organisation, cette constitution est déjà caduque et ne répond pas aux réalités de l’heure. Il souhaite également à ce que recommandations issues du dialogue républicain doivent être insérées dans la nouvelle loi mère.
Au cours de ces échanges, des séries des interrogations ont été soulevées par les professionnels des médias. Pourquoi une nouvelle constitution alors que le président est encore à son deuxième mandat ? Que bénéficie le centrafricain lambda de Bria de cette nouvelle loi mère ?
Ces problématiques soulevées ont fait l’objet des réponses de la part du modérateur. Pour les défenseurs du droit des travailleurs du Groupe des syndicats des travailleurs de Centrafrique (GSTC), la meilleure méthode est de procéder par un referendum donnant l’occasion au peuple de décider.
« La constitution du 30 mars 2016 a été votée en période de la transition et sous l’influence des puissances occidentales. Et dans cette loi mère, l’article 153 constitue un blocus par rapport à mon point de vue. Il y’a aussi l’article 154 qui parle de transition pour qui et pourquoi ? Doit-on toujours demeurer dans la transition ? C’est la somme de toutes ces erreurs qui nous poussent à demander l’accélération du processus de la nouvelle constitution auprès du chef d’Etat », a précisé le coordonnateur de Tongolo Ti Bé-Africa Dobi Kokota.
« Le président de la République ne va pas procéder par décret, mais plutôt Il convoquer le peuple pour qu’il puisse de prononcer. Il y’a un certain nombre de centrafricains qui souhaitent une nouvelle constitution et un crépuscule qui s’y oppose. La voix de peuple c’est la voix de Dieu. Notre ONG travaille avec toutes les couches sociales à l’exemple des personnes qui sont victimes des conflits armés, y’a pas que les syndicats avec qui on travaille », a-t-il conclu.
Rappelons que l’ONG Tongolo Ti Bé-africa a plusieurs fois engagé des actions visant à demander la levée totale de l’embargo sur les armes en RCA. Et l’initiative sur la révision de la Constitution du 30 mars 2016 a aussi fait l’objet du combat que mène l’organisation comme les autres organisations de la société civile qui organise une série de sensibilisation et de manifestations à Bangui devant le parlement, sur initiative du Front Républicain qui a remis des pétitions au parlement le 29 avril 2022.