Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 20 juin 2022—(Ndjoni Sango): Pour répondre aux manquements constatés liés à la perte des actes de naissances chez certaines personnes lors des conflits armés, l’ONU Femmes a procédé à un atelier qui consiste à s’entretenir avec les autorités locales sur le processus d’identification et d’enregistrement des bénéficiaires des actes de naissances. Cette rencontre a eu lieu à l’hôtel JM Résidence à Bangui.
Dans le cadre du projet « Appui au dialogue communautaire inclusif pour la paix en République centrafricaine », a regroupé ce vendredi 17 juin plus d’une trentaine qui sont entre autres les Maires, les chefs de quartiers et autres responsables des entités sur un atelier portant sur l’harmonisation du processus d’identification et d’enregistrement des bénéficiaires des jugements supplétifs ou de reconstitution des actes de naissance.
Les crises militaro-politiques qui ont secoué le Centrafrique depuis une décennie est à l’origine de beaucoup d’anomalies. Le vandalisme, le pillage des documents administratifs sont entre autres les barbaries relevées lors de ces périodes de conflits armés. Ces moments de turbulences sécuritaires ont occasionné la perte des pièces d’identités et des actes de naissances dans certains ménages.
C’est pourquoi l’ONU Femmes a jugé utile de s’entretenir avec ces responsables locales pour remédier à ces soucis permettant aux femmes de participer massivement aux élections municipales qui s’approchent à grand pas.
« C’est la continuité des apports qu’on apporte en Centrafrique en particulier à l’Autorité Nationale des Elections pour qu’il y ait une participation effective des femmes aux processus électoraux. Nous travaillons avec tous les acteurs que ça soit l’ANE et la Cour Constitutionnelle qui étaient impliqués lors des élections législatives et présidentielles de 2020-2021 », a fait savoir Salvator Nkurunziza, Représentant pays de l’ONU Femmes en Centrafrique.
Nous continuons sur cette lancée pour des préparatifs des élections municipales et préfectorales. Les femmes et les filles malgré qu’elles constituent à la majeure partie de la population rencontrent malheureusement beaucoup d’obstacles pour participer aux processus électoraux au niveau des instances de prises de décisions. C’est parfois le manque des documents qui ne les permettent pas de s’enrôler sur la liste électorale que ça soit en tant que électrice ou candidate », a-t-il conclu.
« L’élection permet à un électeur de choisir ses autorités à l’exemple des Maires ou les délégués régionaux qui vont diriger ta localité. Vous conviendrez avec moi que lors des conflits politiques plusieurs personnes ont perdu leurs actes de naissance ce qui fait qu’elles n’ont pas pu s’inscrire sur la liste électorale parce que l’article 15 du code électorale prévoit que pour s’inscrire sir la liste électorale il va falloir que la personne dispose d’un document qui est l’acte de naissance. C’est pourquoi sur appel de l’ONU Femmes qui regroupe les Maires, les Magistrats de nos provinces pour mettre en place le mécanisme permettant aux déplacés sans acte de naissance d’avoir ce document », a expliqué Sabine N’douté-Tandos, Vice-présidente de l’Autorité Nationale des Elections.
Rappelons que ce projet regroupe 20.000 femmes et personnes déplacées qui seront les bénéficiaires de ces actes de naissances et jugements supplétifs qui les permettront de pouvoir s’inscrire sur la liste électorale en tant que électrice ou candidate.