Par Mamadou NGAINAM
Bangui 24 juin 2022—(Ndjoni Sango) : Il nous semble comme s’il existe une communication télépathique entre les braqueurs et les groupes armés qui œuvrent dans les villes à l’intérieur du pays en ce moment.
Avec la recrudescence des violences perpétrées par les combattants de la CPC dans les villes de Ouadda-Djallé et autres, certaines localités de la ville de Bangui et ses contrées sont sous la coupe des braqueurs patentés qui ne veulent pas lâcher en dépit des patrouilles effectuées quotidiennement par les forces de sécurité intérieure dont la patrouille de la Minusca.
La population de Bangui, se plaigne tous les jours des cas de braquages qui se multiplient. Les zones du 5ème arrondissement, quartiers Yangato, Fondo, Yassimandji et autres et plus particulièrement, la commune de Bimbo, sont devenus des véritables secteurs à haut risque pour des populations locales et les passants.
Nous avions toujours d’écrier cette pratique qui met mal à l’aise l’ensemble de la population qui ne peut plus circuler librement la nuit. A Bimbo, il ne peut passer une semaine que l’on puisse enregistrer au moins trois à quatre cas de braquage à mains armée.
Pour la plupart, selon les témoignages et enquêtes en notre possession, il s’avèrerait que les militaires nouvellement recrutés à majorité jeune sont des véritables auteurs de ces cas de braquages nocturnes puisque chacun détient une arme de service à son domicile. Et bon nombre des conducteurs des mototaxis paient les frais parce que les motos qu’ils conduisent sont convoitées par ces malfrats qui veulent rapidement s’enrichir sur le dos des autres.
C’est pourquoi, un militaire nouvellement intégré dans les rangs de l’armée peut facilement être en possession de deux ou trois motos en un rien de temps. Combien gagne un soldat de première et deuxième classe ?
Courant la semaine du 10 au 21 juin, précisément dans la nuit du 18 juin 2022, un autre cas de braquage insolite s’est produit sur l’axe Rue des sœurs Padré-Pio où l’on enregistra deux morts.
Un jeune conducteur qui a son bord de moto, transportait un client porteur de tenue. A l’entrée de la ruelle des sœurs, le conducteur allait déposer un client au bord de la route. Mais celui, le suppliait de le déposer à la maison tout en lui déclinant son identité.
Toutefois, il lui a promis d’assurer sa sécurité à sa sortie jusqu’à la grande route. Malheureusement, au retour, des bandits armés terrés dans l’ombre ont fait des tirs qui ont coûté la vie à ce jeune homme et le client militaire, atteint des balles à la poitrine et à la jambe.
Heureusement, pour ce dernier qui détenait son arme de marque Kalachnikov, s’est défendu. Il a eu des échanges de tirs durant quelques minutes. Celui-ci a fait appel à ses amis porteurs d’armes pour lui venir en secours. Mais, il était un peu tard.
Profitant de cet instant, les assaillants ont pris la jambe au coup pour sortir dans une petite ruelle derrière l’école Pétévo-croisement qui mène au Km5. Dans leur fuite, un sujet Rwandais, serait abattu par ces bandits de grand chemin. Bilan, deux morts et un blessé, les braqueurs introuvables. Que pense le ministère de la sécurité publique ?