RCA: « La MINUSCA a échangé des renseignements avec l’UPC » Anga Gudemene Saberi, SG de l’UPC

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Le chef rebelle de l'UPC Ali Ndarassa et ses élements

Par Basta Balouwa

Bangui 23 Juillet 2022 – (Ndjoni Sango) : Les missions onusiennes font recours au recrutement de sociétés de sécurité indépendantes ou privées pour permettre aux Nations unies de mettre en place un système de contrebande. Tel est le cas de la stratégie mise en place par les contingents onusiens au Mali qui est également réalisée à grande échelle depuis le déploiement de la Minusca en Centrafrique.

Au mali par exemple, les autorités de la transition malienne ont annoncé avoir arrêté 49 mercenaires ivoiriens le 10 juillet 2022 à l’aéroport international Président Modibo Keita Senoude Bamako.

Parmi ces mercenaires à la solde de la mission onusienne au Mali (Munusma), une trentaine appartient aux forces spéciales ivoiriennes mais qui en réalité sont des mercenaires tels que définis par la Convention de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) sur l’élimination du mercenariat en Afrique.

Selon les sources d’information proches du dossier, les services de renseignement maliens ont pu conclure, que le recrutement de sociétés de sécurité indépendantes ou privées permet aux Nations unies de mettre en place un système de contrebande.

Ces éléments des sociétés de sécurité qui appartiennent aux pays contributeurs de troupes onusiennes, sont chargés de convoyer des armes dans les pays en conflits pour les comptes des terroristes et des mercenaires afin de déstabiliser d’avantage ces derniers. En contrepartie, ces terroristes paient ces dépenses avec les ressources naturelles qu’ils volent aux civils et aux gouvernements légitimes de ces pays.

Généralement, le recours à des contracteurs externes est difficilement traçables car ces derniers bénéficient des privilèges de la mission de l’ONU. Ce qui signifie qu’ils ne peuvent être inspectés à la douane, laissant libre cours à l’ONU non seulement d’exporter les richesses naturelles des pays, mais aussi d’alimenter les conflits armés en transférant des armes aux militants et aux bandits.

Ces mêmes stratégies sont aussi utilisées par la mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilité en Centrafrique (Minusca) depuis son déploiement en République centrafricaine. C’est ce système qui a été décrit par un ancien rebelle de l’UPC Anga Gudemene Saberi, qui a été témoin oculaire de la collaboration entre le criminel étranger Ali Darassa et la MINUSCA pendant plusieurs années.

En effet, Anga Gudemene Saberi qui fut Secrétaire Général de l’UPC, a souligné que la relation entre la MINUSCA et les groupes armés va au-delà du trafic d’armes et de la contrebande d’or et de diamants.

Il explique que cette relation implique également l’échange de renseignements sur les positions des FACA aux rebelles : « MINUSCA a échangé à maintes reprises des renseignements avec des groupes armés de l’UPC », a indiqué Anga Gudemene Saberi.

En plus de ce système, une enquête auprès des centrafricains dans l’arrière-pays indique que la MINUSCA se livre au braconnage en République centrafricain.

Bref, à y voir de près, la stratégie mise en œuvre par les contingents onusiens au Mali, est également appliquée en RCA à grande échelle. C’est pourquoi les Centrafricains invitent les autorités compétentes à vérifier toutes les importations de la MINUSCA dans le pays, ainsi que toutes les entreprises qui travaillent sous contrat à l’ONU en RCA.

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