Par Erick NGABA
Bangui 27 Juillet 2022— (Ndjoni Sango) : Le gouvernement centrafricain vient de suspendre les activités minières dans deux régions du pays, notamment les préfectures de Vakaga, et Bamingui-Bangoran pour plusieurs motifs.
A travers un communiqué publié ce lundi, le ministère des mines et de la géologie vient de prendre une décision suspendant les activités minières dans deux régions du pays. Trois raisons ont motivé cette décision gouvernementale.
« Sur proposition du Directeur général des mines et de la géologie, les activités minières sont suspendues dans le Vakaga et Bambingui-Bangoran jusqu’à nouvelle ordre pour motifs : présence massive des hommes armés sur les différents sites miniers, exploitation anarchique, pollution de l’écosystème par l’utilisation des produits chimiques non homologués », indique le communiqué signé par le ministre des mines et de géologie, Rufin Benam Beltoungou.
Les préfectures de Vakaga et Bamingui-Bangoran qui couvrent les villes de Birao, Ndelé, et Bamingui entre autres, sont des régions riches en ressources minières de la République centrafricaine.
Ces régions subissent souvent des incursions d’hommes armés à la recherche de diamants comme source d’enrichissement qui leur permet de se ravitailler en armes et recruter de nouveaux combattants étrangers.
Le secteur minier de la République centrafricaine peine à retrouver pleinement ses activités depuis que le pays traverse une crise militaro-politique survenue en 2013. Fin 2013, le processus de Kimberley, organisation de certification du diamant sur le marché mondial, a suspendu l’exportation du diamant centrafricain du fait de la présence des groupes armés qui occupaient les sites miniers.
De concert avec les experts du processus de Kimberley, le gouvernement centrafricain a mené des actions dans la chaîne d’exploitation minière ayant permis la levée partielle des sanctions sur certaines régions du pays.
Malgré la reprise normale de l’exploitation des diamants et or dans plusieurs régions du pays déclarées zones vertes en 2017, certains facteurs continuent d’impacter sur le développement de ce secteur. Sous sanctions du processus de Kimberley, le diamant centrafricain est l’un des ressources à base desquelles l’économie du pays se fonde.