Par Fiacre SALABE
Bangui 28 juillet 2022—(Ndjoni Sango): Une trentaine des leaders des organisations de la société civile et des associations des victimes ont pris part durant deux jours à un atelier de formation sur la lutte contre l’impunité et la manifestation de la vérité. Une initiative de la Cour Pénale Spéciale (CPS), en partenariat avec la Minusca et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
La question de la protection des victimes devant la CPS et leur implication dans les procédures pénales, les droits de la partie défense en passant par la documentation des violences basées sur le genre, sont les principaux thèmes abordés au cours de cet atelier. Selon les responsables de la CPS, l’impunité ayant prévalu en République centrafricaine durant ces multiples crises, a entretenu un cycle inédit de la criminalité dans le pays.
C’est dans cette optique que pour la réussite de sa mission, la CPS a bien voulu impliquer les leaders desdites organisations afin de comprendre l’impact des violences sexuelles dans un pays post conflit comme le nôtre.
L’autre but de cette formation consiste à informer les participants sur les dispositifs relatifs à la prise en charge des victimes de violences sexuelles en temps de guerre, selon Gervais Bodagaye, responsable de l’unité de la communication à la CPS.
« A travers cette formation, nous voulons permettre aux populations en général et les responsables des organisations des victimes des violences sexuelles en particulier, d’être informés et sensibilisés sur leur apport dans la procédure judiciaire devant la CPS. Nous voulons aussi permettre aux bénéficiaires de cette formation, de comprendre également les droits des suspects ainsi que des présumés accusés de violences sexuelles. Nos attentes sont que, les leaders qui sont formés connaissent les mécanismes de saisine de la CPS, de sa mission et son fonctionnement, de la loi qui la régit sans oublier sa compétence et les procédures judiciaires de ladite cour », a précisé Gervais Bodagaye.
Il est à noter que cette formation organisée à l’endroit d’une trentaine des leaders des organisations de la société civiles et des associations des victimes de violences sexuelles en Centrafrique, s’inscrit dans le cadre de l’une des stratégies de communication de la CPS, visant particulièrement les différentes séquences des violences dans le pays.