Par Erick NGABA
Bangui 24 Août 2022—(Ndjoni Sango): La question au tour de la modification ou la nouvelle constitution en République centrafricaine continue d’animer le débat. C’est au tour des Universitaires de s’en prononcer à l’occasion d’une conférence débat organisée ce mercredi à l’Université de Bangui pour définir, selon Dr William Ndjapou, les démarches juridiques.
D’après Dr William Ndjapou, conseillé chargé des réformes juridiques et du processus électoral à la présidence de la République, le projet de loi sur la proposition de la constitution n’est qu’une proposition d’où la nécessité de définir les démarches juridiques permettant d’aboutir à cette initiative.
« Cette conférence débat vise à présenter les démarches juridiques pouvant aboutir à la réforme constitutionnelle. Car, ce projet n’est pas une imposition, mais une proposition. C’est pourquoi, les juristes et les membres du corps académique de l’Université de Bangui ont organisé cette conférence pour recadrer les débats de la constitution qui est avant tout une question juridique puis politique », a déclaré Dr William Ndjapou, membre du comité d’organisation de la conférence débat.
De l’avis du juriste et enseignant à l’Université de Bangui, il y a deux cas dans ces démarches juridiques afin d’aboutir à la réforme constitutionnelle.
« D’abord du point de vue juridique, le processus de révision ou de rédaction d’une nouvelle constitutionnelle doit passer par un référendum et l’autre cas, c’est au niveau politique, où la réforme peut se justifier par la demande de la population à travers des manifestations diverses telles que : pétitions, marches pacifiques, etc. Dans ce dernier cas, il s’avère aussi nécessaire de rédiger une nouvelle constitution », a expliqué Dr Ndjapou.
Depuis quelque mois, suite à la présentation en mai dernier du projet de la modification de la constitution du 30 mars 2016, par le député Brice Kakpayen, la vie politique de la RCA est alimentée par la question de la révision constitutionnelle. De la société civile aux formations politiques, la question est aujourd’hui soulevée par les Universitaires.