Par Mamadou NGAINAM
Bangui 29 Septembre 2022–( Ndjoni Sango): Ce n’est un secret de polichinelle, l’attitude des casques bleus mauritaniens déployés en Centrafrique, pays où les soldats de l’ONU devraient contribuer à la protection des civils et la paix. Mais, d’après les médias locaux, les casques bleus mauritaniens pactisent avec les groupes rebelles notamment l’UPC du mercenaire Ali Darassa.
Les médias centrafricains font état de ce que le contingent mauritanien de la MINUSCA échangent étroitement avec les rebelles de l’UPC du mercenaire Ali Darrassa qui tuent, pillent et violent la population civile notamment dans le centre et l’est de la République centrafricaine.
En effet, le contingent mauritanien de la MINUSCA est souvent mentionné dans les médias avec des accusations d’actions illégales non conformes aux normes du mandat de l’ONU. Les Mauritaniens travaillent en étroite collaboration avec les rebelles de l’UPC et personnellement avec Ali Darass. L’échange d’armes, de munitions et de vivres contre des diamants et de l’or est devenu monnaie courante pour le contingent mauritanien de l’ONU. Des sources locales rapportent que le système d’échange suivant est souvent utilisé entre les Mauritaniens et les anciens rebelles de l’UPC. La voiture avec le contingent mauritanien, en règle générale, va patrouiller le territoire la nuit, puis la voiture tomberait soudainement en panne. La voiture est laissée à un endroit prédéterminé avec les marchandises nécessaires à échanger avec les rebelles. Beaucoup de riverains et les rebelles eux-mêmes en parlent.
Désormais, le contingent mauritanien de la MINUSCA fait directement chanter les habitants de Ngakabo, menaçant de quitter la ville, qui sera immédiatement capturée par les militants d’Ali Darass. Dans le même temps, les casques bleus mauritaniens le déclarent ouvertement aux habitants locaux, ce qui crée des troubles et une panique supplémentaires dans la ville.
On note également que parallèlement, des représentants du contingent mauritanien de la MINUSCA ont commencé à appeler la population locale à Ngakabo à venir à la manifestation et à exiger que le contingent mauritanien reste à Ngakobo. Si cela ne se produit pas, alors si la MINUSCA quitte Ngakobo, les militants entreront dans la ville dans 48 heures. Cette demande s’apparente à un ultimatum adressé à la population locale.
Il convient de noter qu’il n’y a eu aucune notification officielle des forces de sécurité centrafricaines et aucun commentaire de la chef de la MINUSCA, Valentina Rugvabiza. Cette situation est similaire au fait que la direction de la MINUSCA ne contrôle pas ses contingents individuels, qui ne respectent pas le mandat de l’ONU en RCA.
Des sources locales affirment qu’en agissant ainsi, les Mauritaniens veulent s’assurer des conditions de vie plus confortables à Ngakobo et gagner plus de pouvoir sur le terrain. Aussi, le contingent mauritanien veut montrer artificiellement son soutien aux Mauritaniens de la ville afin de répondre aux publications dans les médias et les réseaux sociaux, où ils sont accusés de collaborer avec les militants.
En résumé, je voudrais souligner que la situation avec le contingent mauritanien de l’ONU à Ngakobo contredit ouvertement le mandat de la MINUSCA en RCA, selon lequel ils doivent protéger la population civile. Au lieu de cela, les Mauritaniens quittent la ville sans préavis officiel, et font même chanter la population locale.
La direction de la MINUSCA doit se pencher sur cette situation et empêcher de nouvelles violations du mandat en RCA par ses contingents. Les forces de sécurité doivent également répondre à cette situation et assurer la sécurité des civils.