Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 6 octobre 2022—(Ndjoni Sango): Le peuple centrafricain connaît depuis quelques temps une tension politique autour du projet de la rédaction d’une nouvelle constitution. Cette pression politique de part et d’autre fait diviser certains partisans de ces partis politiques que ça soit de l’opposition ou de la majorité.
Le gouvernement de son côté qui avance à grand pas avec les démarches à suivre avec les multiples meetings, l’opposition démocratique qui a créé une plateforme dénommée Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) qui use de tous les moyens pour mettre en péril cette initiative de la révision constitutionnelle.
Ce bras de fer politique ne devrait pas se faire si et seulement l’opposition démocratique comprenait la vision politique du président Touadera. Pourtant, le peuple souverain s’est déjà prononcé à travers des mobilisations demandant la rédaction d’une nouvelle loi mère qui cadre avec les réalités actuelles. C’est le cas de certaines organisations de la société civile à l’exemple du Front Républicain qui lance une nouvelle initiative avec la deuxième de la pétition pour demander au président de la République de convoquer un référendum constitutionnel.
Cette logique prouve déjà à suffisance que le chef de l’Etat n’a fait qu’honorer et respecter la volonté du peuple avec la voie référendaire. Ailleurs, à l’exemple du Cameroun et la Côte d’Ivoire, les dirigeants de ces pays frères ont aussi procédé à la réécriture de leurs constitutions et cela n’a posé aucun problème. Pourquoi, les vieux démons de certains dirigeants politiques se sont réveillés entre les morts pour protester à la volonté du peuple ?
La Cour Constitutionnelle qui est l’arbitre du jeu s’est prononcé en annulant le décret portant la mise en place du comité de rédaction de la nouvelle loi mère. L’heure n’est plus à la guerre médiatique, aux bagarres, règlement de compte ou à la boycotte mais, plutôt à la prise de conscience pour le bien du peuple centrafricain. L’opposition démocratique doit plutôt voir le bon côté des choses et chercher à savoir ce qu’apporte cette nouvelle constitution et non les intérêts personnels.
La République centrafricaine doit aller de l’avant. Et pour cela, il est préférable que certaines recommandations issues du dialogue républicain soient inscrites dans cette nouvelle loi mère permettant aux Centrafricains d’avoir une stabilité tant souhaitée sur plusieurs plans.