Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 14 octobre 2022—(Ndjoni Sango): Nuit et jours, les voix se font entendre autour du projet de la modification de la loi mère du 30 mars 2016 du côté de la majorité et celui de l’opposition. Il y’a certains pays Africains qui ont révisé leur constitution, pourquoi le cas de la RCA serait-elle différent ?
Les Centrafricains en général, vivent depuis un moment une période de tension électrique entre les deux classes politiques autour du projet de la révision constitutionnelle. Cette loi mère votée et adoptée durant les périodes de crises militaro-politiques a pour urgence de mettre en place un gouvernement de transition. Ceci permettra non seulement la mise en place des institutions de l’État, mais aussi d’asseoir son autorité.
De nos jours, les avis sont partagés sur ce projet de révision constitutionnelle. D’un autre côté il y’a certaines entités qui soutiennent le gouvernement qui font de progrès avec les nombreux meetings et pétitions; et de l’autre côté, l’opposition démocratique dans sa dynamique de freiner ce projet avec les recours à l’arbitre suprême qui est la Cour Constitutionnelle. Or dans la logique, ce projet ne doit souffrir d’aucune difficulté.
L’heure n’est plus au jeu de ping-pong, ni au bras de fer entre les deux baobabs politiques, mais plutôt à la prise de conscience afin de décider sur la destinée de cette nation. La République centrafricaine doit respirer un air nouveau et pour cela il serait souhaitable de revoir cette constitution à cause de sa caducité avec certaines recommandations qui ne reflètent plus les réalités de l’heure.
Nos dirigeants devraient prendre les exemples des pays voisins à l’exemple du Cameroun, Congo-Brazza qui ont aussi changé leur loi mère. Pour ce faire, l’opposition démocratique devrait plutôt chercher à connaître le bon côté de ce projet et de savoir ce que cette nouvelle loi mère va apporter aux Centrafricains et laisser de côté sa guéguerre avec le régime en place.