Par Josiana TCHECKOE
Bangui 29 novembre 2022— (Ndjoni Sango): Le mariage précoce des jeunes filles dans la Nana-Mambéré devient un phénomène majeur qui ne favorise pas à l’éducation de ces dernières. Dans plusieurs régions de la Nana-Mambéré, les jeunes filles en âge scolaire se retrouvent en mariage parfois de leur gré, mais très souvent par obligation de leurs parents. La Rédaction du Journal Ndjoni Sango a appelé, le mercredi 23 novembre 2022 pour une vérification fiable.
Depuis l’avènement de la pandémie de Covid-19 qui a conduit à la suspension des cours dans les établissements scolaires l’année dernière, plusieurs jeunes filles en âge de scolarité se sont entrées en mariage dans les foyers, tandis que d’autres tombent précocement enceinte et abandonnent le chemin de l’école.
Aujourd’hui encore, après la situation sécuritaire dans la région, les cours ont repris d’une manière générale dans la localité. Seulement, l’effectif des élèves filles a considérablement baissé.
Dans plusieurs écoles de la fondamentale 1, bon nombre d’élèves filles, n’ont pas repris le chemin de l’école. Cela, malgré les multiples sensibilisations faites par les responsables du système éducatif.
Selon Denam Ngai Mexan, maitre de l’école Lokoti-Bangui dans le secteur scolaire Bouar 2, la situation est plus préoccupante durant ces trois dernières années.
«Cette année, nous avons encore constaté une faible participation des enfants après la reprise des cours et surtout des jeunes filles. Dans nos différentes sensibilisations, le constat a relevé que beaucoup ont été donné au mariage et d’autres sont conduits par leurs parents dans les activités champêtres, de la cueillette et des activités maraichères. Et après la situation sécuritaire, cela a encore aggravé la participation et l’effectif des filles à l’école. C’est pourquoi, nous ne baissons pas les bras quant à la sensibilisation auprès des parents pour une conscientisation afin de renverser la tendance ».
Aujourd’hui beaucoup d’effort restent à faire pour résoudre la question de la déperdition scolaire surtout des jeunes filles dans la Nana-Mambéré. Pour relever ce défi, les parents doivent veiller sur l’éducation de leurs filles et apporter leur soutien aux efforts des services déconcentrés du ministère de l’éducation dans cette partie du pays.