Par Marly Pala
Bangui 31 janvier 2023—(Ndjoni Sango) : En vue de favoriser l’accès à l’hygiène et la santé dans les communautés, le ministère de la santé appuyé par l’OMS la Croix-Rouge centrafricaine et française, a initié la surveillance à base communautaire dans la ville de Bangui. Le lancement officiel a eu lieu le lundi 30 janvier dans le 3ème arrondissement de la ville de Bangui en présence du ministre de la santé publique, des représentants des organismes et des autorités locales.
L’absence de diagnostic ou bien la méconnaissance de l’état de santé, sont des facteurs qui provoquent le décès à long terme, de la majorité de la population centrafricaine. A cela, le ministère de la santé publique et de la population, sur l’initiative des autorités centrafricaines, appuyé par les partenaires techniques, a lancé depuis décembre 2022, la politique de la surveillance communautaire.
A croire Docteur Pierre Somsé, ministre de la santé publique et de la population, cette initiative vise à suivre de près, l’état de santé de toute la population centrafricaine : « Nous avons mis au point ce projet dans le contexte de COVID-19 et nous l’avons élargi maintenant à toutes les conditions pour permettre une surveillance continue de l’état de santé de toute la population, mais aussi un dépistage précoce des maladies et également permettre à chaque foyer et citoyen, d’accéder à des soins de base afin d’éviter des complications et décès. Nous travaillons avec des autorités locales et des relais communautaires et de personnel de santé pour dépister des cas de maladies prénatales et plusieurs autres cas, puis de les prendre en charge. La prise en charge sera gratuite surtout pour les maladies communes », a-t-il affirmé.
Pour Docteur Mack-Allan Gbayanguélé, point focal national de la surveillance à base communautaire, l’objectif de ce projet est d’éviter les retards dans la découverte de certaines maladies : « Ce que nous pouvons attendre de ce projet, ce sont les résultats de cette approche que le ministère a mis en place depuis plus de deux ans, grâce à nos partenaires et toutes les parties prenantes. Ce qui va permettre à toute la population et les ménages centrafricains d’être couverts des activités de diagnostic précoce. L’objectif est d’éviter les retards, puisque lorsque les malades arrivent dans les centres de prise en charge, parfois déjà dans un état de dégradation avancée. Donc l’objectif est vraiment d’arriver à un impact positif d’ici un trimestre », a-t-il signifié.
Ce lancement officiel de la surveillance à base communautaire est suivi par une descente porte par porte afin de diagnostiquer certaines personnes malades, auxquelles leur prise en charge a été garantie par le ministre en attendant que les autorités locales et les relais communautaires prennent la relève.