Par Jolidon Josiana TCHECKOE
Bangui 3 février 2023—(Ndjoni Sango) : En République Centrafricaine, le métier du journalisme reste aujourd’hui séduisant et attire presque toute la jeunesse. Ce corps du métier constitue pour l’heure, une ouverture ou du moins une opportunité pour répondre partiellement à la question du professionnalisme dans le secteur médiatique mais aussi du chômage tant décrié en RCA.
Réellement, le journaliste a pour mission de rechercher, vérifier l’information, de la rédiger puis de la transmettre sur tout type de support (Presse écrite, Radio, site d’information et la télévision) pour le public.
Quel que soit le support, les journalistes doivent respecter quelques règles de base (toujours vérifier leurs sources d’infos, choisir un angle, hiérarchiser les informations, capter l’attention du lecteur par un style simple, vif et direct). Surtout dans le respect strict de l’éthique et de la déontologie du métier.
Cependant en Centrafrique, ce métier attire depuis toujours et considérablement certains diplômés sans emplois, certains fonctionnaires d’Etat et d’aussi d’autres compétences à travers plusieurs filières (La sociologie, l’économie, lettre anglaise, le droit, l’histoire géographie, la comptabilité…)
Tous métiers à un danger entre la passion et la nécessité du métier. C’est un constat réel sur terrain. Car, avec la création de plusieurs stations de radio communautaire certains, jeunes qui ont d’autres diplômes s’orientent vers le métier du journalisme.
Pour la plupart par nécessité en vue de trouver un moyen pour subvenir aux besoins soit familial ou personnel. Il faut reconnaitre parmi ceux-là, la question de compétence fait souvent défaut. Et donc, un risque de dérive et de discrédit. Même parmi ceux ont opté par passion pour ce métier, certains ne s’affirment pas résolument. Et ce n‘est plus un secret pour personne.
Avant que le Département des Science de l’Information et de la Communication (DSIC) a vu le jour pour la formation des étudiants dans le domaine du journalisme, il faut dire que plusieurs journalistes formés sur le tas ont fait leur preuve dans le métier. Certains professionnels des médias affirment qu’il n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme en journalisme pour exercer le métier.
Toutefois, au regard du marché de travail très serré, suivre une formation dans le domaine peut être un atout majeur surtout dans un secteur d’activité plutôt saturé. Cela garantit sans doute un certain socle de connaissance, de compétences et permet de développer son réseau personnel.
Maintenant le journaliste doit s’offrir plusieurs qualités entre autres, la curiosité avec une ouverture d’esprit sur plusieurs sujet et questions liées à la société. Développer un esprit de synthèse, extrême rapidité d’écriture et inclure évidemment de rigueur. Pour l’ensemble des postes, un bon niveau de culture générale et en langue française ainsi qu’un diplôme d’études supérieures sont nécessaires.
Tout compte fait, le statut de journaliste professionnel est attribué à celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques, dans une ou plusieurs agences de presse, à la radio, à la télévision ou sur le web et qui en tire le principal de ses ressources.
Ce métier demeure sans doute pour l’heure, au centre de l’emploi de plusieurs jeunes, même avec un salaire insignifiant.
